L’administration de Donald Trump a fait état mardi d’une discussion « dure et franche » avec Moscou la veille pour tenter de régler leurs multiples contentieux, dont la suppression de certaines sanctions antirusses prises fin 2016 par le gouvernement de Barack Obama.
Le numéro trois du département d’Etat Thomas Shannon a reçu lundi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, le Kremlin exigeant que Washington rende « sans conditions » deux propriétés diplomatiques russes aux Etats-Unis. Ces complexes résidentiels près de Washington et de New York ont été confisqués fin décembre par l’administration Obama, dans la foulée des premières accusations d’ingérence russe dans la présidentielle américaine.
« La conversation fut dure, franche et résolue, signe de l’engagement des deux parties à trouver une solution », a commenté mardi le département d’Etat.
Les adjectifs « franc » et « dur » en diplomatie signifient en général que les échanges ont été musclés et que le ton a pu monter.
« Les Etats-Unis et la Russie cherchent une relation sur le long terme qui puisse régler des dossiers bilatéraux qui (nous) préoccupent et qui ont tendu la relation », a expliqué le département d’Etat. Le ministère s’est félicité d’un « esprit de bonne volonté » mais a reconnu que, « clairement, il restait du travail » à faire.
En décembre 2016, l’administration de Barack Obama a expulsé 35 diplomates russes et leur famille et fait fermer les deux résidences que Washington estimait être des nids d’espions russes.
Ce dossier des propriétés diplomatiques a été abordé « sans ambiguïtés » par le président russe Vladimir Poutine lors de sa rencontre avec son homologue américain Donald Trump en marge du G20 de Hambourg, le 7 juillet, selon le Kremlin.
Moscou a averti la semaine dernière qu’il réfléchissait à « des mesures concrètes » en représailles aux mesures punitives américaines.
A l’époque, Vladimir Poutine avait décidé de ne pas répliquer en expulsant des diplomates américains, invitant au contraire leurs enfants à la fête du Kremlin pour le Nouvel An et Noël orthodoxes. Fin décembre 2016, le président élu Trump avait alors salué l » »intelligence » de M. Poutine dont il voulait se rapprocher.
Source: AFP