Les dizaines de personnalités saoudiennes arrêtées dans le cadre d’une purge anticorruption sans précédent dans le royaume vont être jugées devant un tribunal, a indiqué lundi le procureur général.
Des princes, dont le célèbre milliardaire Al-Walid ben Talal, des ministres ainsi que des hommes d’affaires ont été appréhendés samedi lors d’une opération coup de poing qui fait suite à la mise en place d’une nouvelle commission anticorruption présidée par le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane.
« Toutes les personnes suspectées auront pleinement accès à tous les droits de la défense et les procès auront lieu de façon transparente », a affirmé dans un communiqué le procureur général Cheikh Saoud Al Mojeb.
« D’importantes preuves ont déjà été recueillies et des interrogatoires détaillés ont eu lieu », a-t-il ajouté.
Selon Cheikh Saoud Al Mojeb, qui fait lui-même partie de la nouvelle commission anticorruption formée conformément à un décret royal, les autorités ont dû mener leur enquête « dans la discrétion » afin que personne « ne puisse échapper à la justice ».
Un responsable gouvernemental a fourni à l’AFP une liste de 14 personnalités de haut rang limogées ou arrêtées incluant le prince Al-Walid, l’une des personnalités les plus riches au monde.
La commission anticorruption a mis au jour des preuves de « corruption généralisée », a affirmé son président Khaled ben Abdelmohsen dans un communiqué.
« Les autorités saoudiennes anticorruption (…) ont travaillé méticuleusement pendant trois ans pour enquêter sur les crimes en question », a-t-il précisé.
Le ministre saoudien de l’Information avait annoncé dimanche que les comptes bancaires des personnes arrêtées allaient être « gelés » et que tous les biens « résultant de la corruption » seraient « restitués à l’Etat ».
Le parquet saoudien satisfait des interrogatoires après la purge
Les personnalités interpellées ce week-end en Arabie saoudite dans le cadre d’une enquête anticorruption ont été soumises à des interrogatoires détaillés qui ont permis d’obtenir « de nombreux éléments », s’est félicité lundi le procureur général.
L’opération « ne marque pas le début mais l’achèvement de la phase ‘un’ de notre effort anticorruption », dit le procureur Saoud al-Modjeb, dans un communiqué.
L’enquête, poursuit-il, a été menée dans la discrétion « afin de préserver l’intégrité des procédures judiciaires et de faire en sorte que personne n’échappe à la justice ».
Source: Avec AFP