Lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée mardi à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré de qui, selon lui, émanait la plus grande menace pour la Syrie.
«Si l’on regarde qui représente le plus grand danger [pour la Syrie, ndlr], ce sont des protégés des États-Unis, des terroristes étrangers, des combattants, qui se nichent dans les groupes de l’opposition armée soutenue par les États-Unis», a déclaré Sergueï Lavrov.
Et de poursuivre:
«En ce qui concerne Abou Kamal, ce n’est pas le seul cas où les États-Unis ménagent les terroristes. Nous nous rappelons comment, lors de la prise de Raqqa, de Mossoul en Irak, les portes, au sens figuré du terme, ont été ouvertes pour les djihadistes», a estimé Sergueï Lavrov lors de la conférence de presse.
«Il y a de nombreuses questions sur les États-Unis et sur leurs objectifs en Syrie», a-t-il rajouté.
Le chef de la diplomatie russe a en outre rappelé que le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, «avait maintes fois dit que l’objectif final de Washington en Syrie était l’élimination de Daech».
Par ailleurs, le chef de la diplomatie russe a indiqué que son pays ne s’est jamais engagé à garantir la sortie des groupes soutenus par l’Iran du sud syrien.
« S’agissant de ce qui se passe sur le sol syrien, nous sommes toujours en discussion avec les Américains. Nous assurons que notre présence les Iraniens et nous est légitime car en réponse à l’appel du gouvernement syrien, alors que celle des Etats-Unis est illégitime », a-t-il dit.
Selon lui, les discussions tournent autour du mécanisme à suivre dans les zones de désescalade dans le sud-ouest de la Syrie.
Les États-Unis frappent les positions de Daech en Syrie depuis 2014 sans le consentement des autorités de ce pays. Des unités des forces spéciales américaines soutiennent également des groupes locaux opposés au Président syrien Bachar el-Assad.
Source: Sputnik