L’Irak a décidé de construire un nouvel oléoduc pour permettre la reprise de l’exportation du pétrole de Kirkouk, province riche en hydrocarbures, vers le port turc de Ceyhan, a annoncé dimanche le ministère du Pétrole.
Après avoir d’abord envisagé de réparer l’ancien, construit dans les années 1980, le Premier ministre Haider al-Abadi a annoncé à la mi-novembre qu’il optait pour la construction d’un nouvel oléoduc, l’autre étant trop abîmé en raison notamment de sa mise à sac par le groupe takfiro-wahhabite Daesh.
« Le ministre du Pétrole Jabbar al-Louaïbi a ordonné aux services et entreprises concernés au sein du ministère de préparer les documents nécessaires à la construction de ce nouvel oléoduc (…) afin de transporter le brut des champs pétroliers de Kirkouk vers le port de Ceyhan », a indiqué dans un communiqué le porte-parole du ministère, Assem Jihad.
« L’ancien oléoduc stratégique est trop endommagé par les attaques des gangs terroristes de Daesh, ce qui empêche sa réhabilitation », a souligné M. Jihad.
Avant que les takfiristes ne s’emparent en 2014 de près d’un tiers du pays, l’Irak acheminait entre 250.000 et 400.000 barils par jour via cet oléoduc vers la Turquie.
Le nouvel oléoduc d’environ 250 km partira de Baïji, dans la province de Salahedinne, et remontera jusqu’au poste-frontière de Fichkabour avec la Turquie, dans le nord de l’Irak.
La portion de 90 km reliant les champs pétroliers de Kirkouk à Baïji, et celle de Fichkhabour à Ceyhan, n’ont pas besoin d’être réparées.
A la mi-octobre, à la suite du référendum d’indépendance au Kurdistan, les forces gouvernementales irakiennes avaient lancé des opérations militaires dans la province disputée de Kirkouk et repris les champs pétroliers aux mains des kurdes.
Source: Avec AFP