Les armes les plus sophistiquées, que le Pentagone avait fournies en secret à l’opposition syrienne, seraient éventuellement tombées entre les mains de Daesh, fait savoir le journal USA Today se référant à un rapport de l’organisation britannique Conflict Armament Research (CAR).
Dans un rapport publié au terme de trois ans de recherches sur le terrain, l’ONG CAR analyse l’armement utilisé par Daesh, en se basant sur un échantillon de 40.000 pièces.
Selon ce rapport, Washington et Ryad ont fourni des armes « apparemment à des forces de l’opposition syrienne ».
L’ONG explique ainsi que dans la plupart des cas, les Etats-Unis n’avaient pas le droit d’envoyer aux rebelles cet armement obtenu auprès de fournisseurs européens, notamment en Roumanie et en Bulgarie, en vertu des accords signés qui interdisent au pays acheteur de transférer ce matériel sans autorisation préalable.
« La fourniture de matériel (militaire) dans le cadre du conflit syrien, par des parties étrangères -notamment les Etats-Unis et l’Arabie saoudite- a indirectement permis à Daesh d’obtenir des quantités substantielles de munitions antiblindage », poursuit CAR.
Selon ce document, il s’agit notamment d’armement antichar qui, au bout du compte, s’est retourné contre la coalition antiterroriste dirigée par les États-Unis.
Les auteurs du rapport en concluent que les tentatives des États-Unis et d’autres pays d’armer les rebelles syriens se sont traduites par une extension qualitative et quantitative des «armes dont disposent les forces» des terroristes.
Les auteurs du rapport n’ont pas su établir comment Daesh avait réussi à s’emparer de cet armement. Il est possible qu’il ait été saisi par les terroristes. Selon une autre hypothèse, les armes en question leur auraient été vendues ou remises à titre gratuit par l’opposition.
Source: Avec Sputnik + AFP