La Turquie rejette tout autre scénario qu’une adhésion à l’Union européenne, et notamment l’idée d’un partenariat ou d’une coopération avec l’UE sans appartenance au bloc communautaire, a déclaré le ministre turc des Affaires européennes dans une interview à Reuters. Cette proposition avait été avancée il y a deux semaines par le président français Emmanuel Macron lors d’une visite à Paris de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
« Un partenariat privilégié, ou des approches similaires, nous ne prenons rien de tout cela au sérieux », a dit Omer Celik. « Quelle que soit son nom, partenariat privilégié ou coopération contre le terrorisme, une telle offre ne sera même pas examinée par la Turquie. »
Emmanuel Macron avait estimé le 5 janvier que « les évolutions récentes et les choix » de la Turquie « ne permett(ai)ent aucune avancée du processus » d’adhésion.
L’UE a critiqué l’ampleur de la campagne d’arrestation lancée en Turquie après le coup d’Etat manqué de juillet 2016.
Omer Celik a également accusé l’UE de ne pas respecter toutes les clauses de l’accord conclu en mars 2016 avec la Turquie pour endiguer le flot de migrants et réfugiés passant par le territoire turc, en échange d’une aide financière européenne de 3 milliards d’euros et d’autres promesses.
L’aide financière « ne fonctionne pas bien », aucun nouveau chapitre n’a été ouvert dans le cadre du processus d’adhésion et les discussions sur l’élargissement des accords douaniers entre Bruxelles et Ankara sont au point mort, s’est plaint le ministre turc. « Techniquement, la Turquie n’a aucune raison de maintenir cet accord », a prévenu Omer Celik.
Source: Avec Reuters