Pendant ces années de crise en Syrie, les soldats syriens ont accumulé une expertise militaire importante.
Ceci n’a pas été toujours le cas. Lors de l’éclatement de la guerre dans ce pays, et jusqu’en 2015, année de l’entrée de la Russie en action dans ce pays, des lacunes importantes avaient constatées dans leur performance au combat.
« Vers la fin de 2015, les soldats syriens semblaient avoir pressement besoin de perfectionner leurs aptitudes afin qu’ils puissent supporter les conditions difficiles », rapporte le site arabophone de l’agence russe Sputnik, se basant sur une étude effectuée par le magazine militaire en ligne russe topwar.ru .
Ce sont les soldats des chars qui ont été les premiers qui ont accumulé de nouvelle expertise et adopté des changements de tactiques au combat, estime ce dernier.
L’entrée en action des nouveaux chars russes, les T-72 , T-80 et T-90, a été pour eux un atout de force énorme.
Ils ont aussi fait leur preuve avec le vieux char russe T-55, une fois équipé de nouvelles technologies.
« Un char sans facteur humain n’est qu’un tas de ferraille. Au début de la guerre, on a constaté que les soldats syriens manquaient de compétences nécessaires pour conduire les chars convenablement. Les chars devançaient l’infanterie de façon inadmissible durant les opérations d’attaque, ou avançaient séparément et s’arrêtaient là où ile ne le fallait pas et étaient souvent victimes d’antichars. Des conseillers seraient venus depuis la Russie pour expliquer aux soldats des chars qui voulaient rentrer chez eux qu’ils ne devraient pas se comporter de la sorte. En un laps de temps, l’armée syrienne a changé sa façon d’agir », rapporte Sputnik.
« À titre d’exemple, le char T-72 a pu à partir de 2016 éviter les tirs d’antichars. Les soldats syriens ne venaient plus individuellement au combat mais en groupe pour réaliser les missions dont ils étaient chargés, escortés par deux ou trois chars qui se défendaient les uns les autres », poursuit l’agence russe.
Avant de conclure, a la foi du magazine militaire russe : « Par la suite, ils se sont mis à diversifier leurs opérations de combat, de telle sorte qu’on serait amené à croire qu’ils viennent de Mars, et qu’ils ne sont pas des gens normaux »