Le plus grand champ pétrolier jamais découvert à Bahreïn contient quelque 80 milliards de barils de pétrole de schiste, ce qui pourrait faire de ce petit pays du Golfe un important producteur pétrolier, a annoncé mercredi le ministre du Pétrole.
Des opérations d’évaluation sont en cours pour estimer les quantités de pétrole de schiste et de gaz de nature à être exploitées dans ce gisement, a précisé cheikh Mohammed ben Khalifa Al-Khalifa lors d’une conférence de presse.
Situé dans des eaux de faible profondeur au large des côtes ouest de Bahreïn, ce champ s’étend sur une surface de 2.000 kilomètres carrés, face au littoral de l’Arabie saoudite, géant mondial du pétrole.
Le nouveau gisement dépasse en réserves l’autre champ pétrolier actuellement exploité à Bahreïn. Baptisé Bahrain Field, ce dernier avait été découvert en 1932 mais ne renferme que quelques centaines de millions de barils.
L’impact exact de cette nouvelle découverte ne se dessinera toutefois qu’au moment où les quantités exploitables seront connues.
Le directeur de l’exploration de la compagnie nationale Bahrain Petroleum Co., Yahia al-Ansari a indiqué que l’exploitation ne devrait pas débuter avant cinq ans.
Bahreïn a été le premier Etat du Golfe à découvrir du pétrole mais il est aujourd’hui le plus petit producteur parmi les six pays producteurs de cette région. L’Arabie saoudite est le premier.
Bahreïn extrait actuellement quelque 50.000 barils d’or noir par jour de son champ Bahrain Field.
Le petit royaume, dont 80% des revenus proviennent du pétrole, bénéficie également de 150.000 barils/jour supplémentaires du champ pétrolier d’Abou Safa qu’il partage avec son grand voisin saoudien.
Cheikh Mohammed a aussi fait état de la découverte d’importantes réserves de gaz dans le nouveau champ situé à l’ouest de Bahreïn, dans ce qui est appelé le bassin de Khalij Al-Bahrain. Les estimations vont de 10.000 milliards de pieds cube (283 milliards de m3) à 20.000 milliards de pieds cube (566 milliards de m3), selon le ministre.
Bahreïn ne fait pas partie de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mais a malgré tout décidé d’être inclus dans un accord entre les pays Opep et non Opep pour limiter la production afin de soutenir les cours de l’or noir qui avaient fortement dégringolé depuis 2014.
Source: AFP