Des missiles ont frappé tôt lundi l’aéroport militaire syrien de T-4, à Homs au centre du pays , faisant plusieurs martyrs et blessés. Selon le ministère de la Défense russe, c’est Israël qui a mené ce raid via deux avions de combat F-15 , précisant que trois missiles ont atteint leur cible et que cinq autres ont été interceptés.
L’armée libanaise a pour sa part fait état de 4 avions de combats israéliens qui ont violé l’espace aérien libanais.
L’Agence Sana avait auparavant rendu compte que « plusieurs missiles ont frappé l’aéroport de T-4 », indiquant que la DCA syrienne a intercepté 8 missiles US de type Tomahawk, selon la télévision libanaise satellitaire al-Mayadeen TV. Une source informée a communiqué à Sputnik que les systèmes antimissiles de l’armée syrienne ont abattu la majorité des missiles visant la base.
Selon le correspondant de Sputnik, cette attaque n’a pas fait de victimes alors que l’agence Sana a fait état de plusieurs morts et blessés. L’agence Fars News a fait état de trois consultants militaires iraniens qui sont tombés en martyrs dans ce raid.
Citant des sources, Al-Mayadeen TV avait pour sa part soupçonné un navire américain déployé en Méditerranée d’avoir perpétré l’attauqe. Côté américain, le Pentagone a prétendu que ses forces armées « ne mènent pas de frappes aériennes en Syrie », rapporte l’AFP.
Les terroristes du groupe wahhabite terroriste Daech ont tenté de lancer une offensive sur plusieurs axes dans la province de Homs après l’attaque de la base aérienne T-4 dans l’est de la province, ajoute Al-Mayadeem TV.
Le prétexte de l’attaque chimique au rendez-vous
Rappelons que les États-Unis avaient déjà frappé une première fois en avril 2017 la base aérienne d’Al-Chaayrate, également située dans la banlieue de Homs, avec pour prétexte de riposter à une présumée attaque chimique contre la localité de Khan Cheïkhoune dans la province d’Idleb.
Cette fois-ci encore, au moment où un accord venait d’être conclu entre le gouvernement syrien et le groupe terroriste pro saoudien Jaïsh al-Islam sur Douma, dans la Ghouta orientale , le scénario chimique était au rendez-vous. Des images soi-disant prises dans un hôpital mettant en scène un douche d’eau administrée à des enfants ont été postées sur le Toile par les miliciens.
Toute la journée de dimanche, les médias occidentaux ont, sans aucun sens critique, adopté cette version des faits, sans preuve, et lancé une campagne d’intoxication contre l’armée syrienne l’accusant d’avoir attaqué aux substances chimiques la population de Douma. Alors que l’armée syrienne contrôle depuis 10 jours la quasi totalité de la Ghouta orientale.
Cette accusation infondée a été reprise par les Américains et leurs alliés au Conseil de sécurité. Dimanche le président Donald Trump a menacé le président syrien de « pire riposte » pour avoir soi-disant « tué des civils dont des femmes ». Il a également accusé la Russie et l’Iran de complicité avec le président Assad qu’il a traité d' »animal ». Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir sur la prétendue attaque chimique contre Douma dans la Ghouta orientale, ce lundi à la demande de la France.
« Israël » a quant à lui énergiquement appelé à une attaque US contre la Syrie.
Pour sa part, la Russie avait qualifié de «provocation» les allégations sur l’usage d’armes chimiques par l’armée syrienne à Douma, et a mis en garde contre les éventuelles conséquences de cette «intox».
Source: Divers