Une fausse alerte sur une violation de l’espace aérien dans la nuit de lundi à mardi a entraîné le déclenchement des sirènes de la défense aérienne, a annoncé ce mardi une source militaire officielle syrienne, qui a précisé qu’il « n’y a pas eu d’agression extérieure contre la Syrie », a rapporté la chaine de télévision AlManar.
Auparavant, la télévision syrienne officielle avait fait état d’une dizaine de missiles qui visaient l’aéroport militaire de Chaayrate, dans le gouvernorat de Homs et qui ont été interceptés par la DCA syrienne. «Les missiles de l’ennemi, qui étaient au nombre de 9, ont été interceptés par la DCA syrienne», avait précisé la source.
A l’issue de cet incident, le quotidien israélien Yediot Aharonot a fait état d’un déploiement massif de l’armée israélienne dans le Golan syrien occupé, en prévention à une riposte syrienne.
Tout de suite après l’apparition de ces informations, le Pentagone, contacté par Sputnik, a déclaré que les États-Unis ne menaient aucune opération dans la zone désignée.
«Les États-Unis ne mènent actuellement aucune activité dans la région en question. Aucun détail supplémentaire ne peut être fourni dans l’immédiat», a indiqué une représentante du Pentagone.
Pour rappel, c’est justement la base aérienne de Chaayrate qui avait été attaquée le 7 avril 2017 aux missiles américains Tomahawk. Washington avait alors prétendu que cette base serait «associée au programme» d’armes chimiques et «directement liée» à l’attaque chimique présumée survenue le 4 avril à Khan Cheikhoun.
C’est sous ce même prétexte — la mise en scène chimique dans la ville syrienne de Douma — que les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont mené une attaque aux missiles contre la Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril 2018. D’après la Défense russe, la DCA syrienne a alors intercepté 71 missiles sur les 103 tirés par cette coalition tripartite.
Source: Avec AlManar + Sputnik