Hillary Clinton et Donald Trump ont mis un point final tôt mardi à la campagne présidentielle, offrant deux visions opposées de l’avenir à une Amérique meurtrie et divisée par 18 mois de joutes électorales d’une violence sans précédent.
Les deux candidats ont enchaîné les réunions publiques jusqu’à quelques
heures de l’ouverture des bureaux de vote qui aura lieu à 6H00 sur la côte est
des Etats-Unis (11H00 GMT). Ils ont tenu à eux deux neuf meetings dans la
dernière journée de campagne.
Les sondages sont serrés avant la grande journée électorale de mardi, même
s’ils donnent l’avantage à la candidate démocrate qui espère devenir la
première femme présidente des Etats-Unis. Une victoire du républicain populiste
ne peut pas complètement être exclue. Mais la carte électorale est nettement
plus favorable aux démocrates.
Clinton, 69 ans, a conclu son dernier meeting en appelant à voter mardi
pour une Amérique « généreuse ».
Donald Trump a lui promis qu’il ferait de l’Amérique sa « priorité ».
« Vous avez une personne exceptionnelle pour qui voter, en la personne
d’Hillary Clinton », a déclaré le président américain. « Je parie que vous allez
rejeter la peur et choisir l’espoir », a-t-il ajouté.
Donald Trump a lui fini seul sur scène, également un peu après 01H00, à
Grand Rapids dans le Michigan.
« Nous n’avons pas besoin de Jay Z ou Beyoncé, nous n’avons pas besoin (…)
de Lady Gaga », a déclaré Trump, 70 ans. Nous avons seulement besoin de grandes
idées », a-t-il ajouté.
Il a une fois encore promis de faire revenir les emplois aux Etats-Unis, et
repris ses thèmes habituels sur la construction d’un mur à la frontière avec le
Mexique, et la fin du programme en faveur des réfugiés syriens. « Nous avons
assez de problèmes », a-t-il dit.
« Nous allons finalement fermer le livre d’histoire sur les Clinton et leurs
mensonges, machinations et corruption », a-t-il ajouté.
Clinton a elle insisté à Philadelphie et Raleigh sur la nécessité de
rassembler. « Nous devons combler les divisions », a-t-elle déclaré. « Je regrette
profondément le ton violent qu’a pris la campagne ».
Volontairement optimiste, elle s’est dit persuadée que le meilleur restait
à venir pour les Etats-Unis, « si nous choisissons une Amérique généreuse qui
inclut tout le monde ».
« Je veux être la présidente de tous les Américains, démocrates,
républicains, indépendants », avait-elle insisté plus tôt dans un meeting sur un
campus du Michigan.
Source: AFP