Un certain nombre des militaires saoudiens ont été tués lors des affrontements qui ont eu lieu, lundi 7 mai, avec les forces yéménites à la frontière saoudienne.
Selon une source militaire yéménite, l’unité balistique de l’armée et les forces populaires d’Ansarullah ont lancé des opérations contre les bases saoudiennes dans les provinces de Jizane, de Najrane et d’Assir dans le sud du royaume.
« Au moins 8 militaires saoudiens ont été abattus tandis et 22 autres blessés lors de ces accrochages », a-t-on précisé de même source.
Et d’ajouter : « L’unité balistique a pilonné six repaires saoudiens dans les provinces de Jizane et de Najrane. »
La coalition se prépare à l’occupation de Hodeïda
Sur un autre plan, des sources militaires affiliées à la coalition dirigée par l’Arabie saoudite ont fait part du lancement d’une opération conjointe dans la province côtière de Hodeïda contre l’armée yéménite et les combattants d’Ansarullah.
Ces sources ayant gardé l’anonymat ont confié à la chaîne d’information, Sky News arabe, que les mercenaires pro-Riyad et pro-Abou Dhabi avaient terminé les préparatifs destinés à couper les voies de secours vers Hodeïda et attendaient l’heure zéro pour reprendre aux combattants d’Ansarullah cette région stratégique.
À en croire ces sources, ces mercenaires sont tous placés sous le commandement de la coalition dirigée par l’Arabie.
Parallèlement, les forces yéménites (armée + Ansarullah) y ont dépêché des renforts considérables. Mais la question qui se pose, est-ce les mercenaires de la coalition pourront-ils supporter le coût élevé des pertes dans leurs rangs et renforcer leur présence à Hodeïda.
Le torchon brûle entre les Émirats et Hadi
Avec l’escalade de violence entre les forces du gouvernement démissionnaire du Yémen et les troupes émiraties dans le sud du pays, Abdelkhaleq Abdullah, conseiller du prince héritier des Émirats arabes unis, Mohamed ben Zayed, a accusé le gouvernement d’Abd Rabbo Mansour Hadi d’être composé de bons à rien et de corrompus, et de s’être rapproché des Frères musulmans.
Abdelkhaleq Abdullah a fait ces remarques alors que son pays continue de s’emparer des localités situées dans le sud du Yémen.
« La présence militaire émiratie au Yémen vise à rendre la légitimité au gouvernement démissionnaire de ce pays et à faire revenir au pouvoir son président. Mais le gouvernement incompétent et corrompu de Hadi se laisse influencer par les Frères musulmans et il a poussé les Émirats arabes unis à s’impliquer dans le conflit », a-t-il écrit sur son compte twitter.
Soutenu par l’Arabie saoudite, le gouvernement démissionnaire du Yémen, rappelons-le, est en exil à Riyad, capitale du royaume wahhabite.
« Le conseiller du prince émirati a également précisé qu’en cas de prolongation des conflits, les Émirats arabes unis reconsidéreraient la présence de leurs troupes au Yémen et préféreraient les rapatrier sains et saufs au pays », a-t-il réaffirmé. Ses propos ont fait la une du quotidien al-Quds al-Arabi, qui paraît à Londres.
Les remarques de ce responsable émirati interviennent alors que le Premier ministre du gouvernement démissionnaire du Yémen, Ahmed ben Dagher, a qualifié d’injustifiable la présence des militaires émiratis sur l’île de Socotra dans un communiqué publié le samedi 5 mai.
La semaine dernière, à la suite de la visite d’Ahmed ben Dagher à Socotra pour y inaugurer des projets de construction, Abou Dhabi a déployé ses forces sur l’île et en a occupé le port et l’aéroport.
Avec PressTV + AlAkhbar