Dans une interview accordée à la chaîne de télévision iranienne Al-Alam , le président al-Assad a affirmé que « la Syrie n’a jamais cessé de riposter aux Israéliens dans le cadre de ses capacités de défense » soulignant que « la riposte la plus forte à « Israël » est de frapper ses terroristes en Syrie ».
Concernant la délivrance des missiles russes S-300 à la Syrie, le président Assad a indiqué qu’ »il faut poser cette question à la Russie, car cela fait partie de la tactique politique. Or, ce n’est pas de l’habitude de la Syrie de réveler les armes qui lui parviendront ou pas, la preuve est que la Syrie n’a pas annoncé les armes qu’elle a utilisées pour repousser les deux dernières agressions, tripartite et israélienne ».
Le président Assad a ajouté que » les pressions israéliennes et américaines sur les terroristes au sud de la Syrie ont empêché tout règlement pacifique ».
Selon lui les contacts se poursuivent néanmoins entre les Russes d’une part et les Américains et les Israéliens de l’autre sur un règlement au sud de la Syrie ».
« il n’y a pas eu de contact avec les terroristes qui exécutent les décisions de leurs maîtres », a-t-il souligné.
M.Assad a assuré que « la Syrie a mené toute cette guerre durant des années pour défendre l’autonomie de la décision syrienne et pour préserver l’unité des territoires syriens ».
Pour ce qui est de la relation avec l’Iran, il a indiqué : »Soyons clair, la relation syro-iranienne est stratégique, elle ne dépend d’ucun compromis au sud ou au nord, et encore moins au bazar international ».
Interrogé si les Etats-Unis sortiront de la base d’al-Tanf, le président Assad a répondu que » les Etats-Unis affirment leur disposition à le faire, mais tout le monde sait que les Etats-Unis pratiquent historiquement le mensonge et il faut attendre pour voir « .
A propos de ce qui se passe en Jordanie et de son lien avec le front sud syrien , Assad a indiqué: « il n’y a comme données que ce qui est véhiculé dans les médias, en tout cas, je souhaite la stabilité en Jordanie et je ne souhaite pas le chaos dans ce pays car cela aura des répercussions négatives sur nous aussi « .
Interrogé si l’entité sioniste accepte le retour de l’armée syrienne à la frontière et au Golan occupé bien qu’elle ait tenté à plusieurs reprises de frapper l’Etat syrien et la stabilité en Syrie, le président Assad a répondu qu’ »avec ou sans l’autorisation israélienne, cette décision est une décision syrienne et un devoir national qu’on assumera ».
Quant au traitement qui sera réservé aux Syriens dont les Israéliens ont exploité leur situation financière et celui des Syriens qui ont choisi de collaborer avec les Israéliens, le président Assad a assuré qu’ »il ne faut pas mettre tous les gens dans le même panier. Lorsque le crime se propage dans n’importe quel pays, la société assume la responsabilité de ce crime, non pas uniquement les services de sécurité ou le criminel lui-même, il faut en premier lieu comprendre ces personnes et en deuxième lieu traiter les raisons qui ont abouti à cet état de faiblesse dans le sesn patriotique ».
A propos de l’alliance tripartite qui comprend la Syrie, l’Iran et la Russie, le président Assad a insisté sur le fait qu’elle » stratégique et non momentanée ».
Interrogé sur la nature de la présence iranienne actuelle en Syrie, le président Assad a répondu : « En Syrie, il y a des conseillers iraniens et des groupes de volontaires iraniens conduits par des officiers iraniens pour défendre le peuple syrien. Nous n’avons pas honte de toute présence iranienne en Syrie même si elle était officielle, mais nous utilisons le mot conseillers , car il n’y a pas d’unités iraniennes régulières qui combattent en Syrie ».
Le président al-Assad a fait noter qu’ »il n’y a pas de bases iraniennes en Syrie et que rien n’empêche leur existence tant que l’Iran est un pays allié comme la Russie ».
A la question de savoir pourquoi il n’a pas visité l’Iran bien qu’il ait, plusieurs fois, visité la Russie, le président Assad a fait allusion au report, il y a quelques mois, d’une visite en Iran pour des raisons relatives à l’évolution des combats: « rien n’empêche cette visite et je la mènerai prochainement si Dieu le veut, la question est purement logistique ».
Quant à la capacité de la Syrie à soutenir la cause palestinienne , le président Assad a indiqué que « pour que la Syrie soutienne la cause palestinienne, elle doit avant tout frapper l’armée israélienne en Syrie, parce que la stabilisation de la Syrie, la lutte contre le terrorisme et la mise en échec du projet israélien en Syrie font partie du soutien à la cause palestinienne ».
A la question de savoir s’il a demandé au Hezbollah de sortir de la Syrie, le président Assad a assuré que « la bataille est longue et le Hezbollah constitue un élément principal dans cette guerre », soulignant que » lorsque le Hezbollah, l’Iran ou les autres alliés estiment que le terrorisme a été éradiqué, ils retourneront à leur pays ».
Concernant la création d’unités de résistance , à partir de tribus populaires, le président Assad a fait savoir que « la Syrie soutient dès le début toute action résistante aux terroristes ou aux forces occupantes sans prendre en compte leurs nationalités, qu’elles soient américaine, française, turque ou israélienne ».
Quant à la reconstruction en Syrie, le président Assad a affirmé que « la reconstruction n’est pas un facteur d’inquiétude pour la Syrie » ajoutant que « nous n’autoriserons point aux pays qui ont contribué à la guerre et à la destruction de la Syrie de participer dans la reconstruction ».
Source: Agences