Dans une interview accordée à la chaîne Al-Mayadeen, Le sénateur américain Richard H. Black a fait savoir que les services secrets britanniques avaient commencé à préparer une attaque chimique, afin d’en imputer la responsabilité au gouvernement syrien et de sauver les réseaux terroristes.
Depuis que l’armée syrienne a entamé ses préparatifs pour lancer l’opération de libération de cette province, occupée dans sa majeure partie par Hayat tahrir al-Cham, une coalition de milice jihadistes takfiristes pro al-Qaïda, les puissances occidentales se sont mises à accuser Damas de vouloir y perpétrer une attaque chimique.
Ce vendredi 7 septembre, Washington a argué par la voix de son nouvel émissaire au Proche-Orient James Jeffrey « avoir des preuves que les forces gouvernementales syriennes se préparent pour utiliser des armes chimiques contre les combattants de l’opposition dans la province d’Idleb ».
Le jeudi 6 septembre , c’est l’ambassadrice us à l’Onu, Nikki Halley, qui menait la campagne d’accusations chimiques au sein de l’instance internationale.
Ce à quoi son homologue syrien, Bachar al-Jaafari a riposté en assurant avoir des informations selons lesquelles ce sont les groupes terroristes qui préparent une telle attaque et qu’ils ont a plusieurs reprises changé l’emplacement des agents chimiques qu’ils voudraient utiliser, dont du chlore.
Et depuis plusieurs semaines, les ministères russe et syrien de la Défense mettent en garde contre une nouvelle fausse attaque chimique à Idleb, mise en scène par les terroristes établis dans le nord de la Syrie et les Casques blancs, un groupuscule pseudo-humanitaire soutenu par le Royaume-Uni. Elle devrait servir de prétexte pour une intervention militaire occidentale destinée à empêcher la victoire de l’opération syrienne dans cette province, et sans laquelle toute action militaire serait illégitime.
Selon le site d’information iranien francophone Parstoday, citant al-Mayadeen Tv, le sénateur Richard H. Black a rencontré le mercredi 5 septembre Bachar al-Assad à Damas. Il a déclaré que les politiques erronées de l’administration Trump au Moyen-Orient avaient causé la méfiance des nations à l’égard des États-Unis. « Washington travaille pour assurer ses intérêts et changer cet état d’esprit », a-t-il indiqué, avant d’exprimer son étonnement devant le retour à une vie normale dans de nombreuses régions syriennes libérées du joug du terrorisme.
Le lundi 3 septembre, le président américain Donald Trump a réitéré sa mise en garde à la Syrie, la Russie et l’Iran contre une offensive à Idleb. « Le président de la Syrie Bachar al-Assad ne doit pas attaquer imprudemment la province d’Idleb. Les Russes et les Iraniens commettraient une grave erreur humanitaire en prenant part à cette potentielle tragédie humaine », a-t-il écrit, rapporte Parstoday.
Avant sa rencontre avec le président syrien, le sénateur s’était entretenu avec sa conseillère Bouthaina Shaaban.
« Il est totalement légitime que la Syrie défende son territoire. Après des années de guerre, elle a le droit de vivre en paix et en sécurité. Les États-Unis doivent coopérer avec Damas pour libérer les habitants d’Idleb qui servent de boucliers humains aux terroristes », lui a-t-il affirmé.