Une frappe américaine contre un bateau soupçonné de trafic de drogue dans l’est de l’océan Pacifique a tué quatre personnes le jeudi 4 décembre, selon un communiqué du Southcom, le commandement américain pour l’Amérique latine et les Caraïbes.
L’armée américaine prétend que le bateau, opérant en eaux internationales, serait lié à une « organisation terroriste désignée » et qu’il transportait des stupéfiants dans le Pacifique Est.
« Quatre narcoterroristes de sexe masculin, qui se trouvaient à bord du bateau, ont été tués », pouvait-on lire sur X. Une vidéo diffusée par le Commandement Sud montrait un vaisseau à moteurs multiples traversant à toute vitesse avant d’être frappé par une puissante explosion qui l’a aussitôt embrasé.
🎥🇺🇸🇻🇪 Les États-Unis ont mené, jeudi 4 décembre, une nouvelle frappe dans le Pacifique contre un bateau, faisant quatre morts. pic.twitter.com/lA4aIRWfVK
— Press TV Français (@fr_presstv) December 5, 2025
L’armée américaine conduit depuis plusieurs mois des frappes qui ont causé la mort de 87 personnes contre des embarcations, en mer des Caraïbes en particulier, sans fournir de preuves de leur lien avec le narcotrafic. De plus en plus de voix s’élèvent contre ces frappes débutées en septembre, et dont la légalité est remise en question par nombre d’experts.
Une seconde frappe militaire américaine en septembre avait fait des victimes civiles, à la suite d’une première attaque contre une embarcation soupçonnée de trafic de drogue dans les Caraïbes, imputant la responsabilité principale au commandant naval qui dirigeait l’opération.
La porte-parole Karoline Leavitt a déclaré que l’amiral Frank Bradley, chef du Commandement des opérations spéciales des États-Unis, avait agi « dans le cadre de ses fonctions et de la loi » lorsqu’il a mené la frappe de suivi après que la première attaque a laissé des survivants accrochés aux décombres.
Les États-Unis n’ont fourni aucune preuve à l’appui de leurs allégations, malgré la destruction de 22 bateaux dans les Caraïbes et le Pacifique Est et la mort d’au moins 83 personnes. Alors que la marine américaine est capable d’intercepter ces embarcations sans recourir à la force létale, elle a opté pour des exécutions extrajudiciaires, signe d’une posture plus agressive dans la région, parallèlement à l’escalade des menaces contre le Venezuela et le président Nicolas Maduro.
Cette déclaration semblait viser à défendre le secrétaire à la Guerre, Pete Hegseth, qui fait l’objet d’un examen minutieux après qu’un article du Washington Post a révélé qu’il avait donné l’ordre verbal à une unité d’élite de tuer tous les membres d’équipage à bord du bateau.
Source: Avec PressTV




