Le porte-parole du ministère russe de la Défense a révélé ce dimanche 23 septembre les services que son pays a rendus à ‘Israël’ en Syrie, et ce en marge de la présentation du compte-rendu sur le crash de l’Il-20 abattu par un missile syrien le 17 septembre, au terme d’une manoeuvre israélienne .
Igor Konachenkov a rapporté que la Russie a entamé des recherches destinées à retrouver les restes de soldats tués en Syrie, et que lors de l’une de ces recherches, l’unité russe a été attaquée par des extrémistes et un soldat russe a été blessé.
Le responsable russe ne signale pas quand cette demande a été formulée, ni dans quelle région les recherches ont eu lieu, se contentant de préciser qu’elle a été réalisée « dans la zone des hostilités, sur un territoire contrôlé par Daech ».
Selon l’agence russe Sputnik, il indique que « les travaux de recherche ont été déployés après une autorisation reçue de la part de la Syrie, et après réception des coordonnées précises de la part d’Israël ».
Il affirme que la Russie est prête à poursuivre ce travail, selon l’agence russe Sputnik.
Un autre service concédé par la Russie à Israël , a été celui de « pousser les milices pro-iraniennes à s’éloigner du Golan », selon les termes de Sputnik.
« Plus de mille membres de formations pro-iraniennes ainsi que 24 systèmes de lance-roquettes ont été retirés de la zone voisine aux hauteurs du Golan avec l’appui des forces armées russes », a dit M. Konachenkov.
Toujours est-il selon ce dernier, c’est après avoir pris le feu vert de Téhéran que ces installations ont été éloignées « à plus de 140 km à l’est de la Syrie ». Le but étant selon lui de prévenir toute attaque contre ‘Israël’.
Interrogé par l’agence russe, le politologue russe Vitali Naoumkine a déploré «une ingratitude inexplicable» envers la Russie.
«Nous avons beaucoup fait pour Israël et nous avons toujours pris en compte les intérêts d’Israël, depuis l’époque soviétique, même quand nous n’avions pas de relations aussi normales que celles que nous avons maintenant, de coopération étroite, ni de partenariat très étroit. Le but de provoquer la destruction de l’amitié que nous avons aujourd’hui n’est pas clair», a-t-il déclaré.
Tout en faisant part d’une perte de confiance M. Naoumkine a toutefois exclu que l’amitié s’effondre.