La Maison-Blanche a conclu un accord avec la Turquie pour la libération du pasteur Andrew Brunson et s’attend à ce que le gouvernement turc le renvoie aux États-Unis dans les prochains jours – deux ans après sa détention – ont affirmé jeudi des responsables de l’administration Trump, rapporte NBC news, cité par la télévision israélienne i24.
En vertu de cet accord conclu récemment entre les Etats-Unis et la Turquie, M. Brunson devrait être libéré après l’abandon de certaines charges lors de sa prochaine audience – actuellement prévue ce vendredi – ont par ailleurs annoncé les hauts responsables.
Les détails de l’accord ne sont pas encore bien élucidés, mais il inclurait un engagement de la part des États-Unis d’atténuer ses pressions économiques sur la Turquie, ont fait savoir des sources proches du dossier.
Fin août, l’administration Trump a rejeté une offre de la Turquie qui proposait de libérer un pasteur américain en échange de l’arrêt des procédures contre une banque turque qui pourrait faire face à des amendes colossales aux Etats-Unis.
Washington et Ankara sont engagés dans un bras de fer diplomatique entre autres sur le sort d’Andrew Brunson, accusé de « terrorisme » et d’espionnage en Turquie où il a été détenu pendant un an et demi et est désormais placé en résidence surveillée.
Les Etats-Unis, qui exigent en vain la libération du pasteur Brunson de la part d’Ankara, son allié au sein de l’Otan, ont imposé une série de sanctions contre la Turquie, qui a répliqué avec des mesures similaires.
En échange de la libération de M. Brunson, et de celle d’autres Américains détenus en Turquie ainsi que de trois employés turcs des missions américaines dans le pays, Ankara avait demandé à Washington d’abandonner son enquête sur la banque Halkbank.
Cette affaire était venue encore tendre des relations déjà difficiles avec la Turquie notamment à cause du conflit syrien mais aussi de la présence aux Etats-Unis de Fethullah Gulen, un turc que M. Erdogan accuse d’avoir fomenté le coup d’Etat manqué de 2016 et dont il demande l’extradition.