Il est extraordinaire de voir la montagne des sanctions US accoucher d’un maigre souris : alors que l’administration US, contrôlée par des faucons comme Pompeo et Bolton avaient promis de réduire à zéro les exportations pétrolières iraniennes, c’est surtout les « dérogations » à l’oukase US qui se font ces jours-ci parler d’elles. Est-ce un échec qui ne dit pas son nom?
L’arme des sanctions US contre les Etats indépendants parait plus que jamais rouillée et le récent vote de 189 pays du monde contre plus d’un demi siècle de sanctions contre Cuba en est la preuve.
Quant à l’Iran, les Américains ont tout fait pour réduire ses exportations : ils ont fait chanter les Saoudiens, fait pression sur la Russie, intimidé les Européens, sans succès.
Huit pays sont dispensés du boycott que Washington voulait, au mépris de sa propre signature au bas du PCAG, imposer au pétrole iranien et pas des moindres : Pour trois d’entre eux, il s’agit des économies émergentes et largement consommatrice du pétrole à savoir la Chine, l’Inde et la Corée du sud.
L’Irak, dont l’électricité est générée par des centrales fonctionnant au gaz iranien, vient lui aussi de s’ajouter à la liste des pays ayant reçu une dérogation des États-Unis. Les analystes y voient évidemment les signes d’une marche arrière US après la victoire de la Résistance sur la scène politique irakienne.
A vrai dire, les États-Unis sont incapables, même en se faisant aider par les plus gros producteurs du pétrole que sont leurs amis au sein de l’OPEP, de compenser la baisse de l’offre du pétrole iranien après l’entrée en vigueur de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran.
Des experts estiment qu’une chute soudaine des expéditions de brut iranien sur le marché entraînera de graves pénuries et aura un impact négatif sur les prix du pétrole.
Les impacts des sanctions imposées à l’Iran sur les cours du brut sont inévitables. Malgré trois mois de tentatives de la Maison-Blanche visant à réduire à zéro les exportations du pétrole iranien, les cours du brut restent en hausse.
Le Japon, la Corée du Sud, l’Inde et la Chine ont convenu avec les États-Unis d’un plan qui leur permettrait de continuer d’acheter du pétrole iranien.
Et voici que l’Irak vient de les rejoindre. La Turquie fait également partie des pays bénéficiant d’une dérogation des États-Unis lui permettant de continuer d’importer du pétrole iranien en dépit des sanctions.
En d’autres termes, les principaux clients asiatiques de l’Iran pourront poursuivre leurs importations du pétrole iranien.
L’Iran réaffirme pouvoir protéger son économie face aux sanctions américaines et continuer d’exporter son pétrole. Les dernières données rejettent ce que les médias avaient laissé croire et montrent parfaitement que le pétrole iranien a été vendu en grande quantité à de nombreux pays.
Outre son pétrole, l’Iran reste encore un terrain d’investissement propice pour des pays européens, asiatiques et africains, d’où la signature de nombreux projets commerciaux et énergétiques malgré les sanctions américaines.
Source: PressTV