Les brigades du Hezbollah irakien ont dénoncé les ingérences des États-Unis dans les affaires de l’Irak et qualifié les sanctions américaines contre l’Iran, de sans effet sur les relations Téhéran/Bagdad.
Le porte-parole des brigades du Hezbollah irakien (Kateb Hezbollah) Mohammad Mohi a souligné que les nouvelles sanctions américaines contre l’Iran étaient mort-nées et qu’elles ne pouvaient pas nuire aux relations des deux pays voisins.
« Les États-Unis s’ingèrent dans les affaires intérieures de l’Irak dans les domaines sécuritaire, économique et politique et agissent, ouvertement, en toute hostilité envers la Résistance irakienne », a dit Mohammad Mohi au journaliste de la chaîne d’information libanaise Al-Mayadeen.
« Les Américains portent préjudice à la sécurité de l’Irak qui est devenu un terrain de confrontation avec l’Iran et la Syrie », a dénoncé le porte-parole du Hezbollah irakien.
L’Irak a, déjà, exprimé son mécontentement voire sa protestation contre les ingérences américaines. Le ministère irakien des Affaires étrangères a rappelé, dimanche 4 novembre, que le communiqué de l’ambassade des États-Unis à Bagdad au sujet de l’imposition des sanctions unilatérales contre l’Iran et l’offense faite aux Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) était une violation des normes diplomatiques et du respect mutuel.
« L’Irak s’oppose aux ingérences étrangères dans ses affaires intérieures surtout quand il s’agit des réformes de sécurité intérieure et de la structure des forces de sécurité qui suivent les ordres du Premier ministre et du commandement en chef des forces armées du pays », a souligné le ministère irakien des Affaires étrangères.
Le 31 octobre, l’ambassade des États-Unis à Bagdad a publié un communiqué dans lequel elle a souligné qu’à peine six jours suivant l’entrée en vigueur des sanctions contre Téhéran, le gouvernement de la RII doit respecter la souveraineté irakienne et permettre aux « milices tribales » (Hachd al-Chaabi, ndlr) de se désarmer et de réintégrer les forces de sécurité pour qu’on le (Iran) traite comme un pays ordinaire.
« L’Irak attend à ce que l’ambassade US supprime les déclarations incompatibles avec les normes internationales et évite qu’elle ne se reproduise à l’avenir, et qu’elle tienne compte des règles du droit international régissant son travail en Irak en tant que pays hôte », a fait savoir le ministère irakien des Affaires étrangères dans un communiqué, dont une copie a été publiée sur le site d’information Al-Maalomah.
Source: PressTV