Douze musulmans chiites risquent d’être exécutés d’un moment à l’autre en Arabie saoudite, s’est inquiétée l’ONG Amnesty International.
Les 12 hommes, condamnés à mort lors d’un procès collectif en 2016, ont été accusés « d’avoir espionné Ryad au profit de l’Iran ».
Selon Amnesty, leurs dossiers ont été transférés à la « présidence de la sécurité d’Etat », une entité mise en place en 2017 qui réunit les services de lutte contre le terrorisme et les services de renseignement intérieurs.
« Vu le secret qui entoure les procédures judiciaires en Arabie saoudite, nous craignons que cela signifie l’exécution imminente des 12 hommes », a déclaré Heba Morayef, directrice régionale du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord pour Amnesty.
« Leurs familles sont terrifiées par ce développement (de la situation) et le manque d’informations fournies concernant le statut du dossier de leurs proches », a-t-elle souligné, rappelant que les hommes avaient été condamnés à mort lors d’un « procès collectif d’une grossière injustice ».
Les autorités saoudiennes n’ont pas répondu dans l’immédiat aux questions de l’AFP.
Depuis le meurtre le 2 octobre du journaliste saoudien Jamal Kashoggi au consulat de l’Arabie saoudite à Istanbul, Ryad fait face à des critiques renouvelées de la part notamment de la part d’ONG et pays occidentaux.
Début novembre, Amnesty avait ainsi appelé les Etats membres de l’ONU à briser le silence face à l’Arabie saoudite, les exhortant à surveiller la « cruauté » du royaume après le meurtre de Khashoggi.
Lundi, l’ambassadeur britannique auprès de l’ONU, Julian Braithwaite, a indiqué que son pays était « gravement préoccupé par la détérioration de la situation des droits de l’Homme en Arabie saoudite ».
Source: Avec AFP