Adnan Abou Hasna, conseiller média de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), a déclaré que « le nombre de morts parmi les malades et les affamés dans la bande de Gaza était bien plus élevé que ce qu’annonce le ministère de la Santé ». Il a souligné que « la propagation des maladies est transfrontalière et pourrait atteindre le côté israélien ».
Abou Hasna a affirmé à la chaine satellitaire qatarie Al Jazeera que « les chiffres annoncés ne concernent que les Gazaouis qui se rendent dans les cliniques et les hôpitaux », soulignant que « les informations de l’UNRWA confirment que de nombreuses personnes malades et affamées meurent silencieusement ».
Il a souligné que « ces personnes sont enterrées autour et à l’intérieur des tentes et des abris, et que leur décès n’est pas signalé ». Il s’est dit convaincu que « le bilan des victimes de cette guerre est bien plus élevé que ce qui est annoncé ».
Le conseiller média de l’UNRWA a mis en garde contre « une accélération du nombre de décès à Gaza, se reférant à la Fondation humanitaire de Gaza qui supervise l’entrée de l’aide, ainsi que du pillage d’autres biens ».
Plus tôt mardi, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé avoir enregistré 70 décès, dont 17 enfants, dans la bande de Gaza depuis la déclaration officielle de famine. Le ministère a révélé que « 43 000 enfants de moins de 5 ans et plus de 55 000 femmes enceintes et allaitantes souffrent de malnutrition ».
Dans un communiqué, le ministère a confirmé « l’accélération des conséquences de la famine dans la bande de Gaza, avec 185 décès dus à la malnutrition recensés en août dernier ».
Selon Abou Hasna, l’organisme des Palestiniens ne résiste plus aux maladies et leur système immunitaire souffre d’un effondrement. Virus et bactéries se propagent dangereusement, pouvant entraîner la mort, la paralysie ou une multitude d’autres maladies.
Il a souligné que « la propagation de la méningite, une maladie qu’il a qualifiée d’extrêmement dangereuse et éradiquée avant la guerre, et celle de l’hépatite ont coïncidé avec la propagation de la famine. Tous les efforts pour lutter contre ces maladies ont jusqu’à présent échoué, même après la déclaration de l’ONU ».
« La bande de Gaza connaît également un effondrement sans précédent des systèmes humanitaires et sanitaires, tandis que les opérations militaires s’intensifient dans la ville de Gaza, entraînant de nouvelles destructions d’infrastructures et obligeant des centaines de milliers de personnes à vivre sous des tentes sans aucune infrastructure », selon Abou Hasna.
Il a prédit « une propagation importante de ces maladies, avec une nouvelle perte d’immunité et des décès », citant « l’augmentation du nombre de morts au cours des dernières 48 heures due à l’effondrement cumulé des systèmes vitaux des habitants de Gaza et à la malnutrition ».
Selon le conseiller média de l’UNRWA, « les maladies ne sont pas les seules à ravager les Gazaouis épuisés et affamés ». Il a souligné que « des centaines de milliers de Palestiniens souffrent de troubles psychologiques et mentaux, contribuant dangereusement à l’effondrement des organes vitaux ».
Abou Hasna a noté que « la famine s’aggrave à un moment où l’entrée de médicaments, d’aliments thérapeutiques, de compléments alimentaires et même de vaccins pour enfants est empêchée ».
Le 22 août, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), une initiative mondiale spécialisée dans la mesure de la sécurité alimentaire et de la malnutrition, a publié un rapport confirmant « la propagation de la famine dans la bande de Gaza et prévoyant qu’elle s’étendrait à Deir al-Balah (centre) et Khan Younis (sud) d’ici la fin du mois ».
Source: Médias