Les Etats-Unis ont placé ce mardi 13 novembre Jawad Nasrallah, fils du scrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah, sur leur liste noire des « terroristes mondiaux ».
Le qualifiant de « dirigeant qui monte » au sein du parti de la résistance libanaise, le département d’Etat américain a accusé Jawad Nasrallah d’avoir recruté des personnes ces dernières années pour soi-disant « perpétrer des attaques terroristes contre Israël en Cisjordanie », en allusion aux opérations de résistance contre l’occupation israélienne. Il évoque un projet de janvier 2016, déjoué par les autorités de l’occupation israéliennes.
La diplomatie américaine a également confirmé le maintien du Hezbollah lui-même sur sa liste noire, décidé pour la première fois il y a 21 ans. Depuis, Sayed Hassan Nasrallah est également considéré comme un « terroriste mondial » par Washington.
Par ailleurs, les Brigades al-Moujahidine, un petit groupe actif dans les territoires palestiniens « depuis 2005 », est aussi placé sur la liste noire. Il serait «proche du Hezbollah », rapporte l’AFP.
Les personnes et organisations ainsi désignées voient leurs éventuels avoirs sur le territoire américain gelés et ne peuvent plus avoir d’échanges avec des ressortissants américains.
Les mesures annoncées mardi servent à entretenir la dynamique née du rétablissement début novembre de sanctions draconiennes contre l’Iran, explique le département d’Etat dans un communiqué. L’un des objectifs de cette « campagne de pression maximale » est de couper le régime de Téhéran de ses sources de revenus pour qu’il ne puisse plus financer son soutien à des groupes considérés comme « terroristes » par Washington comme le Hezbollah ou le Hamas palestinien. Depuis la victoire de sa révolution sous l’impulsionde l’Imam Khomeiny, la République islamique d’Iran afficge haut et fort son soutien indéfectible à la résistance contre l’occupation israélienne en Palestine, au Liban ou en Syrie. Elle a procuré une aide importante à la lutte contre l’invasion israélienne du Liban.
Dans le même élan, le Trésor américain a annoncé mardi des sanctions financières ciblées contre quatre Irakiens liés au Hezbollah, Chibl Mohsen Obaïd Al-Zaydi, Youssef Hachem, Adnane Hussein Kawtharani et Mohammad Farhat, « dans le cadre de son programme visant les terroristes ».
L’administration américaine les accuse d’avoir transféré de l’argent, acquis des armes et formé des combattants en Irak pour le Hezbollah.
M. Al-Zaydi était un coordinateur-clé entre le Hezbollah, les Gardiens de la révolution en Iran et leurs partisans en Irak, accuse le Trésor. Il est proche du financier présumé du Hezbollah, Adham Tabaja, et aurait coordonné la contrebande de pétrole iranien en Syrie, ajoute-t-il.
Il a également envoyé des combattants irakiens en Syrie au nom des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du pouvoir iranien, selon Washington.
Les trois autres ont également participé à la collecte de renseignements et au transfert de fonds pour le Hezbollah en Irak.