Justifiant sa position sur l’affaire du journaliste dissident Jamal Khashoggi, dans laquelle il donne mille et une excuses pour innocenter le prince héritier Mohammad ben Salmane, le président américain Donald Trump a finalement donné la réelle cause qui la motive.
« Israël aurait fait face à de grandes difficultés régionales au Moyen-Orient sans la présence stabilisatrice de l’Arabie saoudite, » a-t-il estimé jeudi , lors d’un appel téléphonique avec des membres de l’armée de son domicile en Floride.
Auparavant, le président américain avancaient les liens profonds avec le royaume saoudien. Et d’énumérer selon l’AFP la lutte contre l’Iran –l’ennemi commun–, le combat contre le « terrorisme islamique radical », l’achat d’armes américaines ou encore la stabilité des prix du pétrole, dont Ryad est le premier exportateur mondial.
Selon le site en ligne de la télévision israélien i24, la nouvelle justification du président américain a été donné alors qu’il était invité à commenter les informations selon lesquelles la CIA a conclu que MBS avait ordonné l’assassinat de Khashoggi au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre.
« Si vous regardez Israël, le pays aurait de gros problèmes sans l’Arabie saoudite », a déclaré Trump. « Alors qu’est-ce que ça veut dire, Israël va partir? Vous voulez qu’Israël parte? Nous avons un très puissant allié en Arabie saoudite, » a-t-il lancé.
« Le fait est que l’Arabie saoudite est extrêmement utile au Moyen-Orient. Si nous n’avions pas l’Arabie saoudite, nous n’aurions pas une base importante, nous n’aurions probablement aucune raison… », a poursuivi M.Trump sans terminer sa phrase.
Des critiques du Congrès et des hauts responsables d’autres pays ont accusé Trump d’ignorer les droits de l’homme et de fermer les yeux sur l’Arabie saoudite pour des raisons économiques, notamment pour son influence sur le marché mondial du pétrole.
D’aucuns ne comprennent pas l’attachement de Trump à MBS, surtout que les alternatives ne manquent pas dans le royaume saoudien où de nombreux émirs des Saoud sont entièrement pro américains. L’ex-prince héritier et demi-frère du roi actuel Mohamad Ben Nayef en fait partie.
Acculé par ces critiques, M. Trump a fini par lâcher le morceau. Les médias l’avaient révélé bien avant lui, qu’il a plié à une demande israélienne.
Source: Divers