À en croire la presse turque, les États-Unis suivent activement leur nouveau plan visant à impliquer directement l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dans la guerre en Syrie. L’affaire Khashoggi les aurait aidés à persuader ces deux pays du Golfe.
Selon le site en ligne francophone de la télévision iranienne Press Tv, le journal turc Yeni Safak, Riyad et Abou Dhabi auraient envoyé, à la demande des Américains, des « forces » dans le nord-est de la Syrie, où sont positionnées les milices kurdes soutenues par les États-Unis.
Dotées d’armes lourdes et légères, les troupes en question sont censées œuvrer avec les forces affiliées aux Américains pour prendre part aux opérations d’envergure US dans la région.
Ces nouveaux effectifs viennent d’Irak et d’al-Tanf, dans le sud de la Syrie et stationnent désormais à Kobané (Aïn al-Arab) et dans le village d’al-Yaaroubiyah dans le gouvernorat d’Alep, précise le journal turc.
Citant l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Yeni Safak va plus loin encore et affirme que les renforts militaires appartenant à « un pays du golfe Persique » auraient fait ensuite marche depuis le nord-est vers la zone de conflit qui implique à la fois Daech, les milices kurdes affiliées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou encore les Unités de protection du peuple (YPG) et qui se situe dans la province syrienne de Deir ez-Zor.
La nouvelle intervient alors qu’une source syrienne à Raqqa avait fait état du déploiement de plusieurs centaines de militaires américains durant les derniers jours, dans les régions du nord-est de la Syrie, à la frontière avec l’Irak et la Turquie, en coordination avec le PKK.
Il est également question selon l’AFP de l’installation de nouveaux postes d’observation américains dans cette zone visant à empêcher toute altercation entre l’armée turque et les combattants kurdes.
Le 11 novembre, les FDS qui avaient repris leurs opérations soi-disant anti-Daech sur la rive orientale de l’Euphrate, les ont directement suspendues en raison « d’une éventuelle offensive turque dans le nord de la Syrie ». Les positions tenues par les YPG dans la région de Kobané avaient fait l’objet d’un pilonnage de la part de l’artillerie turque et Ankara a même menacé d’aller plus loin et intervenir militairement.
La coïncidence de cet envoi de renforts avec les préparatifs d’une opération d’envergure menée par les forces de l’armée syrienne libres (ASL) soutenues par Ankara contre les milices de PKK soulève des inquiétudes sur le déclenchement d’une première confrontation Riyad/Ankara sur le sol syrien, estime Press Tv.