Certains analystes estiment que le coup d’État blanc en Arabie saoudite est un prélude à la destitution du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane.
Dans une note ayant comme thème « le Coup d’État blanc en Arabie saoudite est un prélude à la destitution du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane », le site web Al-Khaleej Online écrit : « Quatre ans après son intronisation et alors que le royaume wahhabite est confronté à des accusations de crimes contre l’humanité au Yémen et au scandale causé par l’affaire Khashoggi, le régime de Riyad est en train de purger l’appareil d’État d’un nombre important de proches de Mohammed ben Salmane. »
Al-Khaleej Online évoque plusieurs raisons pour le coup d’État blanc en Arabie saoudite, parmi lesquelles ont peut citer : Aramco, la crise au Yémen et le Deal du siècle.
Aramco, la première crise
L’auteur de l’article estime que depuis que Ben Salmane a accédé au pouvoir, l’Arabie saoudite a pris des décisions sans précédent. Riyad a présenté aux Saoudiens un plan économique intitulé « La vision de l’Arabie saoudite à l’horizon 2030 ». De vastes campagnes de propagande ont été lancées, se faisant l’écho de la réussite de ce projet avant même que son contenu et ses termes ne soient annoncés.
Mais le succès de ce plan est loin d’être acquis. De nombreux experts ont estimé que ce projet était voué à l’échec, allant jusqu’à dire qu’il n’était absolument pas viable.
Ben Salmane et le Deal du siècle
Depuis plus d’un an, l’Arabie saoudite a annoncé son soutien à ce que l’on appelle le Deal du siècle. Le plan que le gouvernement de Trump est sur le point de présenter comprend une proposition visant à résoudre le conflit entre Palestiniens et Israéliens.
Selon ce plan, l’État palestinien sera installé dans la bande de Gaza et seules les zones A, B et certaines parties de la zone C de la Cisjordanie resteront en possession des Palestiniens. Par ailleurs, le statut final de Qods et le retour des déplacés seront renvoyés à des négociations ultérieures. Enfin, des négociations de paix débuteront entre le régime israélien et les pays arabes sous la direction de l’Arabie saoudite.
D’après Al-Khaleej Online, les autorités saoudiennes utilisent leur argent et leur influence comme un moyen d’exercer leur domination sur la ville de Qods et de tromper ses habitants.
Les notables de Qods et les observateurs estiment que ces actions font partie d’un plan funeste ourdi par Israël et les États-Unis et mis en œuvre avec la complicité de Riyad.
D’après eux, alors que la plupart des autres dirigeants arabes et musulmans évitent d’aborder le sujet, de crainte de porter atteinte aux droits des Palestiniens ou de s’attirer les foudres de leurs peuples, Mohammed ben Salmane, quant à lui, assume tambour battant le leadership des discussions avec les responsables israéliens et américains.
La pire décision de l’Arabie saoudite
Les Nations unies estiment que le déclenchement de la guerre contre le Yémen, qui a débouché sur une grave crise humanitaire dans ce pays, a été la pire décision du prince héritier saoudien depuis sa prise de fonction en tant que ministre de la Défense.
Au niveau international, les pressions se sont exacerbées sur l’Arabie saoudite pour faire cesser les violations et les attaques en cours contre des civils au Yémen. Riyad a été contraint d’admettre que ses frappes aériennes avaient tué des civils, en particulier des enfants.
Avec parstoday