Sans vouloir vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu, les nouvelles du front d’Alep sont, aujourd’hui, bonnes avec une certaine réserve.
Deux des principaux quartiers de la banlieue Est d’Alep tenus par les rebelles-terroristes depuis 4 ans (Hanano et Sakhour) ont été libérés par l’armée syrienne et celle-ci avance en gagnant rue après rue.
Au moins quatre mille de nos concitoyens d’Alep-Est, retenus en otage par les terroristes, ont pu fuir avec l’aide de l’armée syrienne et ont été abrités momentanément à Jibrine. D’autres ont pu fuir vers Cheikh Maksoud. Voici, certes, deux bonnes nouvelles.
Mais, en revanche, il y a deux mauvaises nouvelles et une appréhension.
D’une part, des civils Aleppins d’Alep-Est qui tentaient de fuir ont été abattus par les terroristes.
Et d’autre part, les obus de mortiers continuent à pleuvoir sur Alep lancés par les terroristes d’Alep-Est avec 12 victimes aujourd’hui (28 novembre). On serait tenté de dire que c’est en représailles à l’avancée de l’armée si nous n’étions pas les cibles de ces bombardements quotidiens depuis quatre ans.
L’appréhension vient de notre crainte de voir les gouvernements occidentaux et certains organismes demander une trêve pour raisons humanitaires (comme ils l’ont fait avec succès dans le passé) et orchestrer une campagne médiatique dans le même sens afin d’empêcher l’armée de l’État syrien de poursuivre la libération complète Alep des groupes terroristes.
D’ailleurs, aujourd’hui 28 novembre, lors de deux interviews téléphoniques avec deux médias, la question de la « catastrophe humanitaire » à Alep-Est m’a été posée.
La désinformation se poursuit.
Par Dr Nabil Antaki
Alep, 28 novembre 2016