Une forte explosion est survenue mercredi dans la ville syrienne de Manbij à proximité d’une patrouille de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, faisant plusieurs blessés, a fait savoir le conseil militaire local via sa page Facebook.
Selon une source sur place citée par la chaîne Al Jazeera, la déflagration survenue lors du passage d’une patrouille états-unienne a fait au moins neuf morts ainsi qu’une vingtaine de blessés. Alors que l’OSDH, officine médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale a pour sa part fait état de la mort de 15 personnes, rapporte l’AFP. Aucune confirmation officielle de ces rapports n’est disponible pour le moment.
Des témoins oculaires ont annoncé à Sputnik que l’explosion s’était produite près d’un café où se trouvaient les chefs du conseil militaire et des membres d’une délégation étrangère. Les blessés sont évacués des lieux à bord d’un hélicoptère, selon ces mêmes sources.
L’attentat a été mené par un kamikaze qui a visé un restaurant où se trouvaient des membres d’une patrouille américaine de la coalition, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Pour sa part, la chaîne de télévision Kurdistan 24 rapporte que deux militaires américains ont trouvé la mort dans l’attaque. Le journal turc Yeni Şafak parle de cinq victimes parmi les militaires US. La partie américaine n’a pour le moment émis aucun commentaire à ce sujet.
Selon l’AFP, la milice wahhabite terroriste Daech (Etat islamique-EI) a revendiqué l’attentat via son organe de propagande.
« Une attaque kamikaze menée avec une veste d’explosifs a frappé une patrouille de la coalition internationale à Manbej », a indiqué l’agence Amaq sur Telegram.
Selon l’OSDH, les membres de cette patrouille se trouvaient dans le restaurant qui a été visé.
La ville de Manbej, située dans la province d’Alep (nord), est hautement emblématique: elle est sous le contrôle d’un conseil militaire affilié aux Forces démocratiques syriennes, une milice à majorité kurde des YPG, qui était l’allié de la Coalition.
Après l’annonce surprise par le président Donald Trump d’un départ des troupes américaines, les FDS ont appelé fin décembre le pouvoir syrien à déployer ses troupes aux abords de la ville, pour se prémunir d’une éventuelle offensive du voisin turc.
Source: Divers