Les dirigeants arabes et les chefs de délégations arabes continueront d’affluer à la capitale Beyrouth, pour participer au Sommet arabe sur le développement économique qui se tiendra Dimanche.
Selon la chaine satellitaire libanaise alMayadeen, l’émir du Qatar arrivera dimanche. Malgré l’absence de certains pays du sommet, le porte-parole officiel du sommet, Rafiq Shalala, a déclaré aux journalistes que les décisions du sommet seraient contraignantes pour tous les États représentés, et indiquait que le président libanais lancerait une initiative dans son discours qui distinguerait le sommet de Beyrouth.
Il a souligné que « l’émir du Qatar Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani arrivera dimanche », ajoutant « nous attendons des réponses sur la participation d’un plus grand nombre de dirigeants arabes ».
Chalala a confirmé que « 29 projets de résolution ont été approuvés lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères vendredi et seront présentés au sommet économique de Dimanche ».
Et d’ajouter : »nous devons privilegier les intérêts des peuples arabes aux différences internes ».
M.Chalala a indiqué que » la Syrie n’a pas été signalée dans les projets de résolution sur lesquels on s’est mis d’accord », expliquant que « la décision appartient aux dirigeants arabes ».
Et de poursuivre : » des réunions bilatérales ont lieu aujourd’hui à l’hôtel Phoenicia de Beyrouth avec les délégués. Elles traitent du libellé des derniers paragraphes et des points à développer ou à modifier, notamment celui concernant les Syriens déplacés ».
Il a expliqué que « ces réunions permettent de réduire les tensions et préparer un climat convenable à la rédaction de la déclaration finale du sommet d’une manière globale et acceptable par tous les membres ».
« Le discours d’Aoun sera inspiré par l’occasion, bien sûr, dans laquelle il est question de l’importance de l’action arabe commune, de la réalité de notre nation arabe et des difficultés et problèmes rencontrés par certains pays arabes », a-t-il affirmé.
IL a noté : »Aoun traitera également de la réalité économique arabe. A la fin de son discours, il lancera une initiative qui mettra en lumière le sommet de Beyrouth, comme il est de coutume, des initiatives émanant des responsables des sommets économiques se dérouleront successivement. »
Le député libanais au Parlement, Mario Aoun, a pour sa part affirmé que » le sommet a réussi quelles que soient les pressions exercées sur les pays arabes pour réduire leur représentation. La présence de l’émir du Qatar au sommet est une expression de la volonté de réussir le sommet économique ».
Par ailleurs, le ministre libanais des Affaires étrangères, Gibran Bassil, qui présidait hier une réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères, de l’Économie et des Finances des pays de la Ligue arabe à l’hôtel Phoenicia, a déclaré que « la suspension de l’adhésion de la Syrie de la Ligue des États arabes représente un grand vide et elle doit soutenue par les Arabes et non abandonnée au terrorisme ».
Gibran Bassil a évoqué la question du retour des réfugiés syriens qui a exprimé le souhait de pouvoir arriver à un plan pour le retour de ces réfugiés, en dépit de la volonté de ceux qui les ont poussés à l’exode . Ceux-là veulent qu’ils restent (dans les pays d’accueil). Alors que nous, les pays hôtes, nous voulons qu’ils rentrent dignement, et personne ne peut nous en empêcher si ce retour est digne et bénéfique pour l’économie de leur pays « .
M.Bassil, a affirmé « comprendre la décision de la quasi-totalité des chefs d’État de boycotter l’événement, se contentant d’y déléguer des ministres, à l’exception des présidents somalien et mauritanien ».
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré lors d’une conférence de presse vendredi que la position arabe sur le retour de la Syrie dans son siège à la Ligue arabe n’était « pas encore mure faute de consensus arabe par rapport à cette question »..
Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Houssam Zaki, a expliqué qu’ »à l’ordre du jour figurent notamment la gestion des déchets solides, le marché arabe commun pour le courant électrique, l’économie numérique, ainsi que d’autres points concernant les questions des femmes, des enfants et de la pauvreté ».
Concernant la suspension de la Syrie de la Ligue arabe, M.Zaki a affirmé » « Ce qui s’est passé en 2011, c’est une suspension de la Syrie de la Ligue arabe (…) mais le retour est inéluctable car la Syrie n’a pas perdu son siège et n’a pas été chassée de la Ligue arabe ».
Les chefs de délégation des États arabes ont ensuite pris la parole. Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a appelé à « une plus grande coordination garantissant un plus grand rôle arabe pour affronter les défis « .
De son côté, son homologue mauritanien, Ismaïl Ould el-Cheikh Ahmad, a insisté sur l’importance de « mettre l’accent sur le renforcement des efforts en faveur des investissements arabes sur les infrastructures « .
Le chef de la diplomatie palestinienne, Riyad Maliki, a, lui, insisté sur l’attachement de la Palestine au droit au retour des réfugiés.
Pour sa part, son homologue irakien, Mohammad Ali Hakim, a appelé les détenteurs de fonds arabes à soutenir les projets de développement en Irak.
Source: Médias