Lors d’un déplacement au Kirghizstan, le ministre russe des Affaires étrangères a abordé la question d’une possible guerre froide qui pourrait être déclenchée par la mise entre parenthèses du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). Pour Sergueï Lavrov, un tel scénario est peu probable.
Regrettant la politique de Washington axée sur la destruction du «système entier de maîtrise des armements», Sergueï Lavrov, dans un discours prononcé devant des étudiants à Bichkek, au Kirghizstan, a commenté la possibilité du déclenchement d’une guerre froide.
«Je ne pense pas que nous parlions du développement de la guerre froide. Une nouvelle ère s’est ouverte. Elle se caractérise par le fait que les États-Unis ont adopté une stratégie pour détruire le système entier de maîtrise des armements, le système de restrictions des armes offensives stratégiques. C’est triste», a notamment déclaré le ministre russe des Affaires étrangères.
Sergueï Lavrov a souligné que même des experts aux États-Unis considéraient que le Traité de réduction des armes stratégiques nucléaires entre les États-Unis et la Russie serait le prochain document que Washington quitterait.
Le diplomate russe a en outre indiqué que la Russie ne cherchait pas à participer à la course aux armements mais qu’elle allait réagir aux actions des États-Unis liées à la sortie du Traité FNI.
Le 1er février, les États-Unis avaient annoncé qu’ils cesseraient à partir du lendemain de respecter le traité sur les FNI et se retireraient officiellement de ce pacte au bout de six mois, sauf si Moscou cessait de violer l’accord.
En réponse au retrait unilatéral des États-Unis, la Russie a suspendu elle aussi sa participation au traité, annoncé le Président russe le 2 février. Parallèlement, Vladimir Poutine a donné son feu vert à la création d’un missile hypersonique terrestre de moyenne portée.
Source: Sputnik