Dans un article publié, le 12 février, le quotidien allemand Tages Spiegel a indiqué que les États-Unis et la Pologne organiseraient une conférence sur le Moyen-Orient dont l’axe est bien clair : l’Iran.
Et que fait l’Europe dans cette conjoncture ? Elle fait preuve de faiblesse !
La conférence de Varsovie est pilotée sur la stabilité, la sécurité, la liberté et la paix au Moyen-Orient, qui ont été, d’ailleurs, ôtées à la région par les mêmes organisateurs de cette conférence.
Des représentants de plusieurs États se retrouvent mercredi à Varsovie à l’invitation des États-Unis et de la Pologne pour évoquer la crise et les conflits sévissant au Moyen-Orient.
Mais cette conférence a une orientation trop claire. Donald Trump et certains de ses alliés, dont le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, ont désigné l’Iran comme le principal fauteur de troubles dans la région. Le texte d’invitation fait référence aux programmes balistiques ou aux « menaces émanant de groupes soutenus par certains pays de la région ».
Il ne faut pas beaucoup d’ingéniosité pour comprendre que cela fait référence à l’Iran et le Hezbollah libanais.
Selon l’auteur de l’article, il est simpliste de pointer du doigt l’Iran en tant que coupable dans la mesure où cela entraînera des dommages diplomatiques.
L’Europe divisée
Plusieurs États ne participent pas à cette conférence. D’autres comme l’Allemagne, n’envoient aucun représentant de haut rang en Pologne. En d’autres termes, ils recourent à cette astuce pour afficher leurs mécontentements vis-à-vis de la tenue de cette conférence.
Ce mécontentement ne vise pas seulement la démarche de Trump, mais également ceux qui lui apportent leur soutien. Ainsi, la conférence de Varsovie a clairement montré à quel point la politique de l’Europe au Moyen-Orient avait été mal ordonnée. Alors, la politique du président américain à l’égard de l’Iran scinde l’UE en deux parties : Est et Ouest.
Des États comme le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne souhaitent vivement préserver leurs relations avec l’Iran. Les efforts entrepris par l’Europe pour maintenir l’accord nucléaire conclu avec l’Iran montrent l’engouement de la troïka à préserver ses relations avec Téhéran.
Certains pays d’Europe de l’Est veulent préserver leurs relations avec les États-Unis. Ils ont décidé de ramer à contre-courant de trois pays européens signataires de l’accord nucléaire à savoir la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne qui qualifient l’abrogation de l’accord en question par Trump de mauvaise. En fait, ces pays d’Europe de l’Est ne veulent pas perdre les États-Unis dont ils ont besoin pour pouvoir faire face à la puissance russe.
Entre temps, Netanyahu profite de la faiblesse de l’Europe. Le Premier ministre israélien s’emploie à attirer des pays comme la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne dans son camp.
Bref, la conférence anti-iranienne de Varsovie plaît seulement à Trump et à son allié israélien, Netanyahu, et non pas à l’Europe.
Source: PressTV