Le chef de la délégation nationale et porte-parole du mouvement yéménite Ansarullah a réagi aux propos du secrétaire d’État des Affaires étrangères britanniques, Jeremy Hunt.
« Ceux qui violent, en fond et en forme, l’accord de Stockholm ce sont les pays de la coalition saoudo-US et notamment la Grande Bretagne. Les représentants de délégation nationale (armée + Ansarullah) ne voit pas en la Grande Bretagne un médiateur », a affirmé M.Mohammad Abdel Salam.
Et d’ajouter : « L’accord de Stockholm ne fait aucune référence à la nécessité de déployer des forces neutres, dans le port de Hodeïda ou ailleurs ».
« Notre acceptation d’un rôle de supervision des Nations Unies dans le port de Hodeïda (ouest) vise à mettre fin aux prétextes et aux justifications de l’autre partie et non pas à le remettre à la partie d’agression », a expliqué M.Abdel Salam.
Il a en outre accusé l’émissaire onusien de suivisme envers la Grande Bretagne. « Martin Griffith n’a pas l’air d’un émissaire des Nations Unies mais un envoyé britannique représentant la Grande Bretagne qui entrave clairement l’application de l’accord ».
Et d’indiquer : « Nous sommes prêts à nous redéployer d’une façon unilatérale, mais ils refusent cela parce qu’ils ne veulent pas dévoiler les entraves pratiquées par l’autre partie (mercenaires de la coalition), ni perdre les prétextes et les justifications à la poursuite de agression sur le front de la côte ouest ».
« La Grande-Bretagne a clairement révélé qu’elle gère le processus de blocage de l’accord par l’intermédiaire de son représentant au Yémen sous le couvert de l’ONU », a également affirmé M.Abdel Salam.
Rappelons que les représentants des forces yéménites (armée + Ansarullah) et ceux de la coalition saoudo-émiratie sont convenus à conclure en Suède (fin 2018) un accord de trêve et du retrait des troupes militaire de Hodeïda, pour des raisons humanitaires. Les mercenaires de la coalition ont depuis commis des centaines de violations, entravant l’application de cet accord.
En plus de la famine causée par le blocus saoudien, plus de 15000 civils yéménites ont été tués depuis mars 2015 par les bombardements de la coalition saoudo-US.
Source: Traduit d'AlMasirah