À la fin de l’année 2018, l’Iran a envoyé son dernier destroyer furtif dans le golfe Persique pour y lutter contre la présence de la marine américaine. Les récentes démarches du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) dans le golfe Persique portent à croire que l’Iran prépare le terrain pour une éventuelle fermeture du détroit d’Hormuz.
Le destroyer Sahand est le premier d’une nouvelle famille de navires de guerre iraniens. Ce navire furtif est « le résultat d’une conception audacieuse et créative reposant sur les connaissances techniques de la marine iranienne ».
Le Sahand dispose d’une zone d’atterrissage pour les hélicoptères, de lance-torpilles, de canons antiaériens et antinavires, de missiles sol-sol et sol-air et de capacités de guerre électronique.
Le nouveau destroyer fait partie d’une série d’innovations spécifiquement destinées à contrer les États-Unis et à sa marine.
En novembre 2018, le leader iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, a déclaré, lors d’une réunion avec les commandants de la marine iranienne, que l’Iran devrait renforcer sa capacité militaire et sa capacité à repousser ses ennemis.
Le 29 novembre, la marine iranienne a annoncé que de deux mini-sous-marins (l’un flambant neuf et l’autre mis à niveau) conçus pour opérer dans des eaux peu profondes telles que celles du golfe Persique avaient été mis à sa disposition.
En octobre 2018, l’Iran a étendu la portée de ses missiles balistiques jusqu’à 700 km, ce qui leur permet d’atteindre tout navire situé à cette distance. Cela constitue une menace pour la 5e flotte américaine, qui opère régulièrement dans le golfe Persique.
L’Iran a également menacé de fermer à plusieurs reprises le détroit d’Hormuz en réponse aux sanctions américaines contre son économie et ses exportations de pétrole en particulier. Malgré les récentes sanctions, les pétroliers iraniens transportent toujours du pétrole brut. L’Iran a menacé de fermer le détroit d’Hormuz, si jamais l’un de ses navires était arraisonné.
Un événement particulièrement tendu a eu lieu en septembre 2016, lorsque sept navires de la marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique se sont approchés d’un navire de gardes-côtes américains.
En août 2016, de petits bateaux iraniens se sont approchés à plusieurs reprises de navires américains, ce qui a entraîné des tirs de semonce de la marine américaine.
Des responsables de l’armée américaine ont déclaré que plus de 30 incidents de ce type avaient eu lieu en 2016 et 2017. Mais leur nombre aurait diminué en 2018 selon les responsables militaires américains, bien que l’Iran continue de faire pression sur les marins américains en utilisant des drones.
Plus récemment, en octobre 2018, des vedettes de la marine iranienne se sont approchées de l’USS Essex et d’au moins un des autres navires du groupe naval Essex Amphibious Ready Group dans le golfe Persique, alors qu’un important général américain était à bord.
Mais à l’heure actuelle, le CGRI semble avoir ralenti les opérations de ce genre. Il se pourrait qu’il ne juge plus nécessaire de se concentrer sur les agissements US dans le golfe Persique. Ce qui pourrait potentiellement indiquer qu’il est suffisamment convaincu que, si le besoin se fait sentir, il sera en mesure de fermer le détroit d’Hormuz et de bloquer la voie de transit de 30 % des exportations mondiales de pétrole brut.
Source: PressTV