Le dimanche 8 avril, 14 civils yéménites, dont des écolières sont tombés en martyres et 95 autres ont été blessés dans des raids aériens émiratis perpétrés contre un quartier populaire, Al-Sakaniyyah, dans la capitale Sanaa, où se trouvent un marché et une école.
Selon le ministre de la Santé, D. Taha al-Moutawakkel, 13 écolières font partie des martyrs. Alors que l’AFP n’en a dénombré que 5! L’agence française a étrangement véhiculé une version qui se veut déculpabiliser la coalition en arguant à la foi de son correspondant que la nature des blessures semblent résulter d’une explosion.
Or, le porte-parole du ministère de la Santé D. Youssef al-Hadheri a ssuré à la foi de témoins sur place que ce sont des avions de chasse émiratis de type Mirage qui ont perpétré les frappes aériennes en plein jour, au moment de grande affluence et de la sortie des écoles.
« Ce crime vise principalement à terroriser les gens … Les chiffres des victimes ne peuvent rendre compte de l’ampleur des dégâts et des milliers de personnes qui ont terrorisés surtout parmi les élèves et toutes les maladies qui pourraient en découler », a-t-il déploré.
Selon lui, de nombreux blessés sont atteints de convulsions, dues manifestement à l’inhalation de gaz toxiques, a-t-il ajouté. Appelant la Communauté internationale à punir les auteurs de ces crimes.
42 enfants et 20 femmes figurent parmi les blessés, dont la plupart sont dans un état grave, a signalé le ministère yéménite
L’ONU est responsable
Le ministère de la santé a aussi imputé à l’organisation des Nations unies la responsabilité des crimes incessants de la coalition en raison de son silence face aux massacres précédents qu’elle a commis contre la population yéménite.
Grâce à un feu vert de la part de la communauté internationale, et au soutien inconditionnel des puissances occidentales, l’Arabie saoudite et les Emirats arabe unis mènent dans le cadre d’une coalition arabe une guerre contre le Yémen. L’un des plus pauvres de la planète, mais qui dispose aussi d’importantes réserves en hydrocrabures. Elle veut y imposer comme président, son allié, Abed Rabbo Mansour Hadi dans le but de garder ce pays sous son emprise et de piller ses richesses, déplorent le mouvement Ansarullah. Le maintien de Hadi est résolument contesté par ce dernier qui dispose d’une importante assise populaire. Ses combattants bataillent aux côtés d’importantes unités de l’armée yéménite et résistent depuis 2015 à l’offensive saoudo-émiratie.
Les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne font partie des pays qui fournissent une aide militaire et logistique à la coalition arabe. Ils sont surtout ses principaux fournisseurs d’armes. Le 4 avril, le Congrès a approuvé une résolution exhortant Donald Trump à arrêter tout soutien américain à la coalition saoudienne dans la guerre au Yémen. Une décision à laquelle le président américain peut opposer son veto. L’Allemagne est le seul pays qui a supendu la vente de ses armes à l’Arabie soaudite.
Selon un rapport de l’ACLED (Armed Conflict Location & Event Data Project), une ONG de recherche sur les conflits, la guerre menée par les Saoudiens a coûté la vie à environ 56 000 Yéménites.
La guerre a également eu de lourdes conséquences sur les infrastructures du pays, avec la destruction de nombreux hôpitaux, écoles et usines. L’ONU a déjà indiqué que 22,2 millions de Yéménites avaient un besoin urgent de nourriture, parmi lesquels 8,4 millions sont menacés par la famine. Selon l’ONU, le Yémen souffre de la famine la plus grave du monde depuis plus de 100 ans.
Sources: AFP, Al-Massirah, Press TV, site web d’Ansarullah (Photographies)
Source: Divers