La tentative de coup d’État au Venezuela a échoué, constate Carlos Rafael Faria Tortosa, ambassadeur vénézuélien en Russie, au quotidien Izvestia.
Les derniers rassemblements organisés par l’opposant vénézuélien Juan Guaido ont perdu de leur ampleur, le coup d’Etat n’a pas eu lieu, d’après l’ambassadeur vénézuélien en Russie interviewé par Izvestia.
Dans le même temps, les troubles politiques au Venezuela n’ont pas affecté le travail de Moscou et de Caracas, note Vladimir Jabarov, premier vice-président de la commission pour les affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe). La coopération entre les deux États se poursuit normalement: la semaine dernière, 11 accords stratégiques ont été signés dans le cadre de la commission intergouvernementale russo-vénézuélienne à Moscou.
Le casse-tête vénézuélien
Selon Carlos Rafael Faria Tortosa, ambassadeur vénézuélien en Russie, le soutien dont bénéficie réellement le président de l’Assemblée nationale Juan Guaido, qui s’est autoproclamé Président, est largement inférieur à ce que le politicien affirme sur les réseaux sociaux.
«Le fait que les partisans de Juan Guaido ne sortent pas le soutenir lors des rassemblements indique que la tentative de coup d’État a échoué. On nous montre des photos et des vidéos qui datent d’une époque où les manifestations étaient réellement importantes», remarque le diplomate.
Samedi 6 avril, Juan Guaido a annoncé le début de l’opération «Liberté» dont l’objectif est de renverser le gouvernement en place. Selon l’opposant, des rassemblements se sont déroulés «dans 358 endroits, qui seront bientôt mille». Le Président du pays Nicolas Maduro n’est pas resté les bras croisés: selon lui, dans le cadre de l’opération lancée en réponse «Pour la protection de la liberté», près de 5 millions de personnes ont participé le jour même aux manifestations progouvernementales.
«Nous assistons à un match nul dans la lutte pour le pouvoir entre le gouvernement en place et l’opposition», déclare Vladimir Soudarev, professeur à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou (MGIMO). Selon lui, d’une part, le régime constitutionnellement élu reste aux commandes, et de l’autre, ses opposants soutenus par les États-Unis engagent des démarches visant à déstabiliser le pays. Et cette situation pourrait durer assez longtemps, a expliqué l’expert.
Juan Guaido est sous la menace constante d’une arrestation depuis début mars quand, malgré l’interdiction de partir à l’étranger décrétée par la Cour suprême, l’opposant est parti chercher de l’aide humanitaire en Colombie. Il aurait pu se faire arrêter à son retour au Venezuela, mais il a été protégé par son immunité parlementaire.
Début avril, se référant à cette violation, la Cour suprême a exigé de priver le politicien de son immunité. L’Assemblée constitutionnelle, contrôlée par les partisans de Nicolas Maduro, a ordonné de poursuivre l’enquête pénale sur l’opposant. L’ambassadeur vénézuélien en Russie n’a pas confirmé l’information selon laquelle Juan Guaido serait arrêté. Les États-Unis et les pays du Groupe de Lima ont déclaré que l’arrestation de l’opposant serait la «dernière erreur de Maduro».
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Source: Avec Sputnik