La Tunisie a arrêté deux groupes armés de mercenaires européens armés fuyant la Libye dont un groupe de Français portant des passeports diplomatiques et des armes de guerre.
Selon le ministère tunisien de la défense, le premier commando, composé de 11 personnes de différentes nationalités européennes dont des Allemands, a tenté de franchir la frontière maritime, dimanche 14 avril 2019, via des zodiacs. Tous ses membres ont été arrêtés à Djerba.
Il s’agissait d’une opération d’exfiltration commando classique.
Le second groupe est composé de 13 Français armés et dotés de matériel de communication cryptée. Ces derniers ont été arrêtés à bord de voitures à immatriculation spéciale (couleur rouge donc diplomatique) en provenance de Libye.
L’ambassade de France en Tunisie gérée par la DGSE, a tenté très maladroitement de maquiller les faits et les présenter comme un simple déplacement de diplomates à Ben Guerdane…avec des soudards tatoués armés de fusils de sniper, des charges d’explosifs C4 et des grenades ! La version ne passe pas du tout.
En réalité, après le retrait des forces US près de Tripoli, les agents de subversion/sabotage français et est-européens n’avaient plus d’autre marge de manœuvre que de fuir la Libye vers la Tunisie.
Pour le journaliste libyen Abdallah El-Kebir, spécialisé dans les questions de défense, le groupe français ne faisait pas partie du dispositif de la sécurité de l’ambassade de France en Libye mais assurait le soutien technique aux troupes du maréchal Haftar à Ghariane où est basé un centre d’écoute géré par la DGSE.
Tripoli fut hier la cible d’un pilonnage aux roquettes ayant causé beaucoup de morts parmi les civils tandis que les forces du Maréchal Khalifa Haftar continuent leur avancée vers Tripoli pour y déloger le Gouvernement d’entente nationale dirigé par Fayez Al-Serraj. Ces combats auxquels participent des dizaines de milices soutenus par des avions de combat de location provoquent la fuite des militaires, mercenaires et agents occidentaux de la Tripolitaine.
Pour un analyste libyen, représentant un cabinet de gestion du risque allemand, (une devanture pour une antenne d’observation) la Libye est un Eldorado pétrolier, le premier pays pétrolier d’Afrique, dans lequel tous les pays occidentaux tentent d’y avoir des miettes mais il semble que les rats quittent le navire, échaudés par le précédent de l’assaut sanglant contre le consulat US de Benghazi en 2012 mais également par la violence des combats en cours autour de Tripoli.