Les Européens éprouvent un sentiment d’impuissance face à la volonté de Donald Trump de renverser le régime au pouvoir à Téhéran, car ils n’ont aucune influence sur le président américain et sont jugés peu crédibles à Téhéran en raison de leur incapacité de compenser les conséquences des sanctions américaines sur l’économie iranienne.
Les chances de sauver l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 avec Téhéran sont « de plus en plus faibles », ont confié à l’AFP plusieurs responsables européens.
« Nous n’avons aucune discussion possible avec l’administration américaine sur l’Iran, sur le climat, sur le projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne, parce que le président Trump refuse de changer de position », a déploré l’un d’eux après une passe d’armes à Bruxelles entre le commissaire à l’Energie Miguel Arias Canete et le secrétaire à l’Energie américain Rick Perry.
Le seul espoir de sauver le Plan d’Action global commun (JCPOA) est de convaincre les Iraniens de continuer à respecter leurs engagements.
« Pour le moment les annonces iraniennes ne sont pas une violation ou une sortie de l’accord nucléaire », soutient un haut responsable européen. Mais « la situation est extrêmement préoccupante ».
L’Iran a manifesté son intention de reprendre ses activités de production d’eau lourde et d’enrichissement si dans soixante jours les Européens, la Russie et la Chine, signataires de l’accord, n’ont pas trouvé une solution pour permettre à l’Iran de surmonter les conséquences économiques de sanctions imposées par les Etats-Unis.
Source: Avec AFP