Alors que les Américains et les Saoudiens se rivalisent de zèle pour accuser sans preuve l’Iran d’implication dans les incidents dans le golfe Persique, ‘Israël’ lui fait profil bas.
Pourquoi ? Selon un article de Raï al-Youm signé Abdel Bari Atwan, la réponse est probablement à rechercher au Yémen, là où les surprises s’enchaînent.
« Le missile de croisière qui s’est abattu sur l’aéroport d’Abha, dans le Sud saoudien, provoquant l’annulation de centaines de vols, inquiète Israël. Et si ce genre de missile d’une portée de 2 500 kilomètres s’abattait depuis le nord et le sud sur Israël, le Dôme de fer serait-il capable de les intercepter ? Après tout, le mythe de l’invincibilité des batteries Patriot s’est brisé au royaume des Saoud sous les coups des drones et des missiles yéménites. À la lumière d’une possible confrontation militaire USA/Iran, le flou reste entier sur le front intérieur mais aussi extérieur d’Israël. Israël sait pertinemment qu’en cas de guerre Israël n’échappera point à une cinglante riposte militaire, que ce soit de la part de l’Iran ou de ses alliés, le Hezbollah et le Hamas ou encore le Jihad islamique. »
Dans une autre partie de son commentaire, Atwan évoque les effets psychologiques des raids au drone et balistiques d’Ansarullah sur les sites vitaux en « Arabie saoudite, raids qui ont littéralement ôté le sommeil aux responsables israéliens ».
Dans ce cadre, l’auteur écrit :« Netanyahu en est bien conscient : le tir de missile de croisière d’Ansarullah contre l’aéroport international d’Abha en Arabie saoudite véhicule un message : le prochain aéroport pourrait être celui de Tel-Aviv et l’engin pourrait être lancé depuis le nord ou bien depuis le sud, ou pire, à partir des deux fronts à la fois. Surtout que le gouvernement et les colons israéliens se souviennent très bien de ces 150 000 missiles braqués sur Israël. Dans ce contexte, ni le Dôme de Fer, ni la Fronde de David ne seront d’un grand recours. Reste l’armée de l’air israélienne, laquelle a aussi montré ses failles début mai à Gaza. »
Et de conclure : « Les prochains jours seront riches en mauvaises surprises pour l’Amérique, Israël et leurs alliés : la politique de pression maximale contre l’Iran tend à se retourner contre ceux-là mêmes qui l’ont mise en place… ».
Source: PressTV