Alors que les Américains ont du mal à vendre leur version des faits concernant la double attaque qui a visé les deux super pétroliers en mer d’Oman, de nouvelles informations fort embarrassantes, apparaissent sur la toile. Ces informations tendent à tirer au clair la nature des « objets » qui auraient provoqué les deux explosions à bord des super pétroliers. L’Amérique accuse le Corps des gardiens de la Révolution islamique d’avoir miné les bâtiments et d’avoir été si naïf de s’exposer aux caméras des forces américaines. Une vidéo bien granuleuse a d’ailleurs été publiée mettant en scène des commandos du CGRI en pleine manœuvre. Le seul ennui: personne n’a cru cette sordide histoire à commencer par les alliés les plus proches de Washington.
Lors d’une visite vendredi à Oslo, capitale norvégienne, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas a déclaré que la vidéo en question ne suffisait pas à établir la « responsabilité iranienne dans cette affaire laquelle demande pour une meilleure élucidation, une « enquête bien approfondie ».
Même le PDG de la société japonaise qui exploite l’un des deux pétroliers attaqués à savoir Kokuka Courageous a réfuté la version américaine des événements, déclarant que l’équipage du bateau avait vu un tir peu avant l’explosion.
«On nous a signalé que quelque chose a volé vers le navire. L’endroit où le projectile a frappé était nettement au-dessus de la ligne de flottaison, donc nous sommes absolument sûrs qu’il ne s’agissait pas d’une torpille. Je ne pense pas qu’il y avait une bombe à retardement ou un objet posé sur le côté du navire. Une mine n’endommage pas le navire au-dessus du niveau de la mer. Nous ne savons pas exactement ce qui a frappé, mais quelque chose a volé vers le navire», a souligné M.Katada.
Le site WhatDoesItMeans (WDIM) revient sur ce commentaire particulièrement significatif du PDG japonais et écrit : « Bien que la couverture médiatique de ces attaques dans le Golfe d’Oman par les médias occidentaux se caractérise par une propagande hystérique et hyperbolique, le présent rapport du ministère [russe] de la Défense poursuit son enquête sur les faits connus, en commençant par l’aveu par l’US Navy que l’un de ses avions P-8 Poseidon “a survolé la zone toute la journée” dans le golfe d’Oman lorsque ces attaques ont eu lieu.
Or le P-8 est un avion dont les armements comprennent la torpille légère avancée Mark 50 ayant une tête explosive de 100 livres et la torpille légère Mark 54 ayant une charge militaire de 98,6 livres.
Les deux, lorsqu’elles sont tirées à partir de cet avion, peuvent voler immédiatement au-dessus de la surface de l’eau en faisant des ricochets sur l’eau comme une pierre pour frapper les navires à la ligne de flottaison ou immédiatement au-dessus afin d’éviter le blindage sous-marin utilisé pour la protection contre les mines. Les deux torpilles peuvent, en effet, apparaître à un navire cible comme des “objets volants”.
Cette révélation rend bien caduque l’hypothèse d’un quelconque « minage » du pétrolier, poussant à se demander celle-ci : à quoi jouent donc les Américains?
Alors que des résolutions bloquant des ventes d’armes au Qatar et à Oman étaient assurées de passer au Sénat américain, les attaques de la journée de jeudi 12 juin ont poussé la direction républicaine aux États-Unis, qui est contre, à précipiter le vote ne doutant pas, – ce fut le cas, – que sous l’influence émotionnelle de la nouvelle des attaques, certains sénateurs partisans des résolutions changeraient de camp.
Ce fut le cas, et d’ailleurs aussi bien pour des démocrates que pour quelques-uns des républicains favorables à la résolution. Les résolutions ont donc été repoussées et l’administration US a gagné un répit, mais seulement pour le Qatar et Bahreïn.
L’offensive va se poursuivre sans doute au Sénat même, et également et surtout à la Chambre des représentants. Ainsi à l’avenir il y aurait probablement de nouvelles attaques.
Plus de pétroliers seront endommagés ou même coulés. L’assurance des marchandises au Moyen-Orient deviendra très coûteuse. Les prix à la consommation des produits pétroliers augmenteront encore et encore. Les dommages collatéraux seront immenses. Et tout ceci, parce que l’Amérique de Trump puisse vendre davantage d’armes et faire écouler son pétrole à un prix plus important.
Source: PressTV