Sur fond des événements qui se déroulent dans le golfe Persique, Moscou a énoncé le 23 juillet le concept de sécurité collective dans la région consistant tout d’abord dans le refus du «déploiement constant de groupes d’États extrarégionaux dans les pays du golfe Persique». Le document a été publié par le ministère russe des Affaires étrangères.
«En tant qu’idées préalables demandant une discussion supplémentaire et une étude, la Russie présente les réflexions suivantes en ce qui concerne les mesures de sécurité, la confiance et le contrôle. Conformément à la situation dans la zone du golfe Persique, les États situés dans cette région et les parties extrarégionales acceptent des obligations de transparence mutuelle dans le domaine militaire, un dialogue conformément aux doctrines militaires, des réunions sous-régionales des ministres de la Défense, la mise en place de lignes directes, l’échange de préavis en ce qui concerne les exercices militaires et les survols des avions militaires, l’échange d’observateurs, le refus du déploiement constant de groupes d’États extrarégionaux dans les pays du golfe Persique, l’échange d’information sur l’achat des armements et les forces armées», indique le document.
La Russie est prête à la coopération avec toutes les parties intéressées pour la réalisation de propositions constructives afin de garantir la sécurité dans la zone du golfe Persique, a souligné le ministère.
Le concept a été annoncé le 23 juillet par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov aux représentants accrédités à Moscou des États arabes, à l’Iran, à la Turquie, aux quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, à l’Union européenne, de la Ligue arabe et aux pays des BRICS.
Les événements dans le golfe Persique
Le 19 juillet, l’Iran a arraisonné le pétrolier britannique Stena Impero. Selon les autorités maritimes iraniennes, le bateau saisi «avait menacé la sécurité maritime» dans le détroit d’Ormuz, par où transite un cinquième du pétrole mondial.
Le 4 juillet, le pétrolier iranien Grace 1 avait été saisi par les Royal Marines au large de Gibraltar. Londres a justifié cela en prétendant que le bateau transportait du pétrole destiné à la Syrie, en violation des sanctions internationales, ce que Téhéran dément.
Source: Avec Sputnik