Israël a-t-il bombardé la troisième base des Hachd en l’espace de deux semaines ? Amerli à Salaheddine, Ashraf à Diyala et al Dora au sud de Bagdad ont été attaquées suivant le même modus operandi.
Israël était soupçonné d’être à l’origine des deux premières attaques ; les soupçons avaient été renforcés après que les États-Unis eurent envoyé un message écrit au gouvernement irakien déclarant qu’ils n’étaient pas au courant de ces attaques. Mais aucun responsable officiel israélien n’a réagi aux accusations. Bien que les généraux israéliens parlent de temps à autre de ces attaques, le gouvernement israélien n’a pas pris de position officielle à ce sujet.
Entre-temps, le gouvernement irakien a gardé le silence, ce qui a renforcé les doutes. La question fâcheuse était de savoir qui était à l’origine de l’attaque et pourquoi personne ne l’en a empêché.
Le Premier ministre irakien Adel Abdul Mahdi s’est finalement rendu sur la base militaire des Hachd au sud de Bagdad accompagné par les commandants de la police fédérale et d’une brigade des Hachd. Après cette visite, les médias irakiens ont publié un communiqué qui a révélé de nouveaux détails sur l’incident.
Le communiqué a souligné que les trois incidents présentaient une approche similaire et avaient donc été organisés par une seule et même partie. Le communiqué a rejeté l’hypothèse selon laquelle Israël avait mené les attaques, affirmant que cela ne serait pas possible à cause de la distance entre les territoires occupés et la base des Hachd en Irak.
Il a également été souligné que les deux frontières irakiennes les plus importantes, à savoir les frontières orientale et occidentale, étaient entièrement sous le contrôle des parties iranienne et russe et qu’il serait donc impossible d’y passer pour perpétrer une attaque dans le pays. Pour confirmer ce constat, le communiqué affirme que les radars aériens russes ont surveillé le passage de 200 véhicules américains d’Irak en Syrie portant des armes destinées aux forces armées kurdes et ont même envoyé des détails sur leurs numéros d’immatriculation et leur modèle au gouvernement irakien. Par conséquent, ils surveillent de près les frontières occidentales de l’Irak avec la Syrie et il n’est pas raisonnable de penser qu’ils ne donnent pas aux autorités irakiennes d’informations sur le passage de chasseurs ou de drones israéliens.
Le communiqué affirme que ces attaques avaient été menées par des drones américains. Les drones ont décollé des bases américaines sur le sol irakien et frappé les bases des Hachd, ajoute le texte.
Auparavant, les États-Unis avaient menacé à plusieurs reprises les Hachd al-Chaabi. Ils avaient même sanctionné certaines de ses branches et ajouté cette entité faisant partie intégrante des forces armées irakiennes à leur liste de « groupes terroristes ». En outre, les raids américains sur les positions des Hachd ont des antécédents : en pleine lutte contre le groupe terroriste Daech, les Américains ont à plusieurs reprises bombardé les positions des Unités de mobilisation populaire irakiennes.
Les Américains semblent avoir pleinement coordonné avec la partie israélienne cette mise en scène, pour que cette dernière revendique ces attaques de manière à éviter toute accusation et, partant de là s’éviter toute mesure de représailles de la part des Hachd. D’autant que les territoires occupés sont loin de l’Irak et il est impossible de prendre des mesures de représailles contre l’ennemi israélien.
Source: Press TV