Le numéro un du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, a envoyé le mercredi 14 août un message de solidarité avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, visées par des sanctions américaines.
«Quand l’administration américaine a annoncé des sanctions contre votre personne, nous avons décidé, mes frères et moi, de vous envoyer un télégramme pour vous exprimer notre solidarité et notre respect. J’ai toutefois préféré retarder l’envoi de ce télégramme jusqu’à aujourd’hui, le 14 août, date à laquelle la Résistance au Liban a vaincu les Etats-Unis et Israël après la guerre des 33 jours en 2006, avec le soutien de la République Islamique en Iran», a affirmé sayed Nasrallah dans son télégramme, dont le texte a été publié par le bureau de presse du Hezbollah.
«Dans cette guerre injuste et cette grande offensive, la décision était américaine, et le projet était américain. Georges Bush fils, Condolezza Rice et John Bolton étaient tous dans l’administration américaine. L’armée israélienne a été utilisée comme outil, puisque c’est l’armée la plus puissante de la région, selon leurs dires», a-t-il ajouté.
Et de poursuivre: «Cher ministre et ami, Bolton qui menace de renverser le pouvoir iranien, n’a aucune victoire à son actif. Les Etats-Unis ont perdu devant la résistance populaire dans un pays petit et divisé. Qu’en serait-t-il donc devant un grand pays, avec un peuple uni et un grand commandant?».
«Votre excellence, vous êtes celui qui husse la voix devant les instances internationales, celui qui dit la vérité face aux tyrans du monde: les Etats-Unis, Trump et ses compaires… C’est le plus grand djihad», a également dit le secrétaire général du Hezbollah.
«Ils ont voulu vous sanctionner, vous éloigner et vous intimider, mais vous êtes devenu plus fort et plus influent, et vous le resterez», a-t-il conclu.
Mercredi 31 juillet, les Etats-Unis ont décidé d’imposer des sanctions au chef de la diplomatie iranienne. Elles prévoient le gel de tous ses actifs aux Etats-Unis et interdit toute transaction avec lui, a précisé le Trésor américain dans un communiqué.
Par ces sanctions, Washington cherche aussi à empêcher les voyages de M. Zarif à l’étranger, même si elle ne l’empêchera pas de participer aux activités de l’ONU à New York.
Le chef de la diplomatie iranienne avait affirmé que ces sanctions n’auraient «aucun effet» sur sa famille et lui. «Je n’ai aucune propriété ni aucun actif en dehors de l’Iran», a-t-il tweeté. Et de conclure : «Merci de m’avoir considéré comme une telle menace».