« Il y a un risque de guerre nucléaire dû à la détérioration de la stabilité mondiale », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères.
Moscou avait précédemment averti que les États-Unis mettaient en péril la sécurité mondiale en se retirant des accords stratégiques ou en refusant de les prolonger, le monde n’ayant plus aucun document réglementant le domaine des armements nucléaires.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a déclaré aujourd’hui, jeudi 12 septembre 2009, qu’il y avait un risque relativement important qu’une guerre nucléaire éclate, soulignant que les attitudes et tendances politiques négatives étaient devenues particulièrement apparentes cette année.
« La situation concernant la stabilité stratégique [du monde] ne cesse de s’aggraver. Malheureusement, c’est un fait incontestable. Les risques augmentent aussi… il existe un risque d’éclatement d’une guerre nucléaire, même si aucune partie ne souhaite lancer le conflit nucléaire », a déclaré Ryabkov dans un discours prononcé à Moscou.
Le diplomate a également déclaré que Washington avait semblé vouloir travailler avec Moscou sur le nouveau traité de réduction des armes START mais que « les actions de nos collègues occidentaux deviennent de plus en plus émotionnelles, parfois assez agressives » et que l’accord « pourrait bien devenir la prochaine victime de la campagne américaine pour se libérer du contrôle des armements ».
« Nous sommes préoccupés par la situation entourant le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Après avoir formulé des accusations injustifiées d’infraction aux obligations découlant du texte, les États-Unis, qui n’ont pas l’intention de le ratifier, s’emploient maintenant à maintenir leurs bases d’essais en vue de reprendre les tests », a-t-il averti.
Le New START (« START » pour Strategic Arms Reduction Treaty) est le nom d’usage courant d’un traité de réduction des armes stratégiques nucléaires entre les États-Unis et la Russie. Il a été signé le 8 avril 2010 à Prague et, après sa ratification, est entré en vigueur le 5 février 2011 pour une durée de dix ans.
Le New START remplaçait le traité START I qui a expiré le 5 décembre 2009. Les termes du traité limitent à 700 le nombre de lanceurs nucléaires stratégiques déployés et à 1 550 le nombre de têtes nucléaires déployées sur ces lanceurs. Et ils établissent aussi un nouveau système d’inspection et de vérification du respect des clauses de l’accord.
L’accord expirera en 2021, mais il est possible de le prolonger jusqu’en 2026.