« Ce n’est pas 1,648 million km² du territoire iranien que Trump aura à affronter, mais plutôt une superficie qui dépasse les 8 millions. Le prix à payer sera très lourd s’il cherche à frapper l’Iran militairement », a déclaré l’analyste iranien des questions internationales Hossein Allahkaram, évoquant l’axe de la Résistance et le front commun des alliés de l’Iran.
Il ne faudra qu’une seule minute à la Résistance pour arrêter les 3500 soldats américains qui se trouvent dans la base américaine, installée au nord de Kerbala, en Irak.
La base étant encerclée par les Unités de mobilisation populaire irakienne (Hachd al-Chaabi).
Voici comment l’analyste iranien a répondu au journaliste de Sputnik qui l’interrogeait sur le déclenchement d’une éventuelle guerre américaine contre l’Iran et la riposte de la partie iranienne.
Washington s’est montré hésitant pour réagir à la destruction de son drone par la DCA du CGRI. Un drone qui lui avait pourtant coûté 200 millions de dollars. Il s’est également montré réticent pour répondre à l’attaque contre les installations d’Aramco qu’il a attribuées à Téhéran, a fait remarquer M. Allahkaram. Et de souligner: dans les deux cas, les Américains se sont contentés de durcir les sanctions.
L’ambassadeur iranien menace les USA
Dans ce contexte, Iraj Masjedi, ambassadeur de Téhéran à Bagdad, a mis en garde les États-Unis contre une attaque, précisant: « L’Iran n’hésitera pas à prendre pour cible les bases américaines en Irak si les États-Unis attaquent la République islamique ».
L’ambassadeur iranien a déclaré à la chaîne de télévision irakienne Dijlah que si les États-Unis décidaient de faire escalader les tensions, déjà exacerbées dans la région, les forces américaines ne seraient pas en sécurité en Irak.
« S’ils [les forces américaines] ne posent aucun problème à la République islamique, l’Iran ne répondra pas à cette présence [des forces américaines en Irak] », a-t-il affirmé.
« Si les Américains veulent poser le moindre problème à la République islamique, ils doivent s’attendre à une réponse », a ajouté Masjedi.
Environ 5 000 soldats américains sont actuellement déployés en Irak.
« L’Iran demande aux forces américaines de quitter la région, leur présence étant inutile. Ce n’est pas simplement le cas de I’Irak, mais de tous les lieux où elles se trouvent », a déclaré Masjedi.
Évoquant les menaces des Américains, le diplomate iranien a dit que la République islamique d’Iran ne cherche pas une guerre, mais qu’elle n’hésitera pas à se défendre en cas de conflit ajoutant toutefois que la guerre dans la région n’est pas dans l’intérêt de l’Amérique ni celui de l’Iran.
Les tensions entre l’Iran et les États-Unis ont pris de l’ampleur, depuis plus d’un an depuis que le président Donald Trump a unilatéralement retiré les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien en mai 2018 et a commencé à imposer de sévères sanctions contre l’Iran dans le cadre de sa « Campagne de pression maximale ».
L’Iran a aussi adopté pour sa part la politique de la « résistance maximale » qui rend stériles les mesures prises par Washington.
Source: Avec PressTV