Le président américain Donald Trump a soudain durci le ton lundi face à la Turquie, l’appelant à mettre fin à son opération militaire en Syrie et annonçant une série de sanctions au moment où les troupes syriennes se déployaient dans le nord du pays.
Le dirigeant américain a déclaré aussi mettre fin aux négociations commerciales avec la Turquie, les pourparlers portant sur un accord d’un montant de 100 milliards de dollars. Il a également annoncé le relèvement des droits de douanes américains sur l’acier turc, à 50%.
Cibles d’une offensive turque meurtrière et abandonnées par leurs alliés américains, les forces kurdes se sont tournées vers les troupes de Damas, qui se sont approchées lundi de la frontière.
Un millier de militaires américains rappelés du nord de la Syrie seront redéployés dans la région pour surveiller l’évolution de la situation, a ajouté le Président américain.
« Les Etats-Unis veulent que la Turquie mette fin à l’invasion, mette en oeuvre un cessez-le-feu immédiat et commence à négocier avec les forces Kurdes en Syrie », a indiqué le vice-président américain Mike Pence qui a précisé qu’il se rendrait prochainement en Turquie à la demande de M. Trump.
Lors d’un échange téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, M. Trump s’est montré « très ferme », a affirmé M. Pence, qui a assuré que le dirigeant turc s’était engagé à ce qu’il n’y ait « aucune attaque » contre la ville de Kobané.
Le chef du Pentagone Mark Esper a de son côté déclaré que l’offensive militaire turque avait entraîné la libération de nombreux détenus « dangereux » du groupe takfiro-wahhabite Daesh.
Sanctions contre trois ministres
Les sanctions américaines signées lundi par M. Trump visent les ministres turcs de l’Energie, de la Défense et de l’Intérieur. Leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis sont gelés et leurs transactions internationales en dollars sont bloquées.
Les démocrates, qui ont critiqué le retrait des troupes américaines du nord de la Syrie, n’ont pas non plus été convaincus de ces dernières annonces.
« Le président Trump a déclenché une montée du chaos et de l’insécurité en Syrie. Son annonce d’un ensemble de sanctions contre la Turquie n’est vraiment pas suffisante pour renverser ce désastre humanitaire », a déclaré dans un communiqué la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
L’opération militaire turque vise à instaurer une « zone de sécurité » de 32 km de profondeur pour séparer la frontière turque des territoires contrôlés par les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde qualifiée de « terroriste » par Ankara, mais soutenue par l’Occident.
Sous la couverture de l’aviation, les forces turques et leurs alliés ont conquis une bande frontalière longue d’environ 120 km, allant de la ville de Tal Abyad jusqu’à l’ouest de Ras al-Aïn.
Lundi, les forces du régime se sont déployées au sud de Ras al-Aïn, à la périphérie de la ville Tal Tamr, où leur arrivée a été saluée par des habitants, a constaté un correspondant de l’AFP.
Des unités de l’armée sont désormais à 6 km de la frontière, a annoncé une ONG, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Des chars sont aux abords des villes de Tabqa et de Aïn Issa.
Et pour la première fois depuis 2012, l’armée syrienne est entrée dans la ville de Minbej, contrôlée par un conseil militaire affilié aux Kurdes, selon les médias officiels et un responsable local.
Aux abords ouest de la ville, des combattants proturcs et des véhicules militaires turcs se sont massés par centaines, selon un correspondant de l’AFP sur place.
Arrêt des pourparlers commerciaux, hausse des taxes: Trump annonce les prochaines sanctions contre Ankara
Le président américain Donald Trump a soudain durci le ton lundi face à la Turquie, l’appelant à mettre fin à son opération militaire en Syrie et annonçant une série de sanctions au moment où les troupes syriennes se déployaient dans le nord du pays.
Le dirigeant américain a déclaré aussi mettre fin aux négociations commerciales avec la Turquie, les pourparlers portant sur un accord d’un montant de 100 milliards de dollars. Il a également annoncé le relèvement des droits de douanes américains sur l’acier turc, à 50%.
Cibles d’une offensive turque meurtrière et abandonnées par leurs alliés américains, les forces kurdes se sont tournées vers les troupes de Damas, qui se sont approchées lundi de la frontière.
Un millier de militaires américains rappelés du nord de la Syrie seront redéployés dans la région pour surveiller l’évolution de la situation, a ajouté le Président américain.
« Les Etats-Unis veulent que la Turquie mette fin à l’invasion, mette en oeuvre un cessez-le-feu immédiat et commence à négocier avec les forces Kurdes en Syrie », a indiqué le vice-président américain Mike Pence qui a précisé qu’il se rendrait prochainement en Turquie à la demande de M. Trump.
Lors d’un échange téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, M. Trump s’est montré « très ferme », a affirmé M. Pence, qui a assuré que le dirigeant turc s’était engagé à ce qu’il n’y ait « aucune attaque » contre la ville de Kobané.
Le chef du Pentagone Mark Esper a de son côté déclaré que l’offensive militaire turque avait entraîné la libération de nombreux détenus « dangereux » du groupe takfiro-wahhabite Daesh.
Sanctions contre trois ministres
Les sanctions américaines signées lundi par M. Trump visent les ministres turcs de l’Energie, de la Défense et de l’Intérieur. Leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis sont gelés et leurs transactions internationales en dollars sont bloquées.
Les démocrates, qui ont critiqué le retrait des troupes américaines du nord de la Syrie, n’ont pas non plus été convaincus de ces dernières annonces.
« Le président Trump a déclenché une montée du chaos et de l’insécurité en Syrie. Son annonce d’un ensemble de sanctions contre la Turquie n’est vraiment pas suffisante pour renverser ce désastre humanitaire », a déclaré dans un communiqué la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
L’opération militaire turque vise à instaurer une « zone de sécurité » de 32 km de profondeur pour séparer la frontière turque des territoires contrôlés par les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde qualifiée de « terroriste » par Ankara, mais soutenue par l’Occident.
Sous la couverture de l’aviation, les forces turques et leurs alliés ont conquis une bande frontalière longue d’environ 120 km, allant de la ville de Tal Abyad jusqu’à l’ouest de Ras al-Aïn.
Lundi, les forces du régime se sont déployées au sud de Ras al-Aïn, à la périphérie de la ville Tal Tamr, où leur arrivée a été saluée par des habitants, a constaté un correspondant de l’AFP.
Des unités de l’armée sont désormais à 6 km de la frontière, a annoncé une ONG de l’opposition syrienne, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Et pour la première fois depuis 2012, l’armée syrienne est entrée dans la ville de Minbej, contrôlée par un conseil militaire affilié aux Kurdes, selon les médias officiels et un responsable local.
Aux abords ouest de la ville, des combattants proturcs et des véhicules militaires turcs se sont massés par centaines, selon un correspondant de l’AFP sur place.
Sources: AFP + Sputnik