Le déficit budgétaire de l’Arabie saoudite devrait se creuser en 2020 à 187 milliards de riyals (44,7 milliards d’euros), a annoncé jeudi le royaume, dont l’économie est tributaire des prix du pétrole.
Il sera ainsi nettement supérieur à la prévision de 131 milliards de riyals établie auparavant, a indiqué dans un communiqué le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, alors que le budget définitif doit être révélé en décembre.
« Les dépenses atteindront 1.020 milliards de riyals en 2020 », a précisé ce communiqué. « Les recettes devraient se monter à 833 milliards de riyals en 2020 tandis que le déficit budgétaire représentera 6,5% du PIB. »
Premier exportateur mondial de brut, Ryad, dont l’économie reste extrêmement dépendante des exportations de pétrole, connaît un budget en déficit depuis la chute des cours du pétrole en 2014.
Le PIB saoudien a augmenté de 2,4% en 2018 mais la croissance pourrait ralentir à 1,9% en 2019 en raison des réductions substantielles de la production pétrolière décidées par l’Opep et destinées à soutenir la baisse des prix, a estimé le Fonds monétaire international (FMI).
Le royaume a lancé un plan de diversification de son économie et appliqué plusieurs mesures d’austérité dans le but d’ajuster son économie à cette nouvelle donne et pour résorber le déficit de son budget. Il a ainsi augmenté les prix de l’électricité et du carburant, imposé une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 5% qu’il pourrait faire doubler à 10%.
Afin de générer un revenu supplémentaire pour l’Etat, Ryad a aussi imposé dès juillet 2017 aux expatriés une taxe mensuelle pour chaque personne à charge devant atteindre 400 riyals (96 euros) en 2020.
En 2018, les autorités ont aussi introduit un impôt annuel pour les expatriés, obligeant chaque société saoudienne employant plus d’expatriés que de Saoudiens à payer autour de 400 riyals par tête en 2018 puis 800 riyals (193 euros) en 2019.
Source: AFP