L’accord signé mardi à Ryad entre le gouvernement yéménite contesté et les séparatistes du sud du Yémen « ne résoudra en aucune manière les problèmes et la crise » dans ce pays, a estimé mercredi l’Iran.
Le président contesté Abed Rabbo Mansour Hadi a signé dans la capitale saoudienne un accord de partage du pouvoir avec les séparatistes pour mettre fin à un conflit dans le sud du Yémen, pays dévasté par une guerre aux fronts multiples.
« Cette signature ne résoudra en aucune manière les problèmes et la crise au Yémen mais confirmera et consolidera l’invasion de l’Arabie saoudite et de ses alliés dans le Sud de ce pays », indique un communiqué du porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Abbas Moussavi.
« La première chose à faire est d’arrêter la guerre [au] Yémen, avant d’organiser des discussions inter-yéménites en vue d’un accord assurant l’avenir politique du pays », a ajouté M. Moussavi.
Le conflit dans le sud du Yémen, qui a vu les séparatistes prendre le contrôle d’Aden, la grande ville du Sud déclarée capitale « provisoire » par le gouvernement contesté, a détourné la coalition menée par l’Arabie saoudite de son combat contre le Yémen où la capitale Sanaa et de larges pans du territoire sont contrôlés par l’organisation Ansarullah et des unités de l’armée yéménite.
Selon des sources politiques yéménites et saoudiennes, citées par l’AFP, l’accord prévoit d’intégrer des séparatistes du Conseil de transition du sud (STC) au gouvernement contesté et le retour de celui-ci à Aden.