Dans un article intitulé « La fin d’Israël est-elle proche ? » et publié par le quotidien libanais Al-Binaa, l’analyste Mohammed Sadeq al-Husseini revient sur le sujet.
« La société israélienne ne se sent plus protégée, ni par son armée, ni même par l’armée américaine ».
Pour expliquer les signes et symptômes de l’extinction du régime israélien, l’auteur reprend les propos de l’analyste du quotidien israélien, Haaretz, Roger Alvor.
Celui-ci évoque les propos tenus récemment par l’ancien ambassadeur israélien à Washington, Michael Oren. Cité par The Atlantic et évoquant le scénario d’une guerre israélo-iranienne, Oren avait dit : « C’est un scénario d’horreur… et les Israéliens ont parfaitement le droit d’être horrifiés, car la guerre de 1973 ressemblera à un jeu d’enfant face à ce qu’Israël affrontera dans toute guerre à venir contre le Hezbollah, l’Iran et le reste de leurs alliés… »
Et l’auteur de poursuivre : « Michael Oren a détaillé dans cette note, le scénario d’une éventuelle guerre entre l’Iran et Israël et averti les dirigeants israéliens de ne pas attaquer les cibles iraniennes dans la région ; car “toute éventuelle guerre contre l’Iran pourrait avoir des coûts irréparables pour Israël”.
Au fait selon Oren, des roquettes pleuvraient sur Israël, des drones armés s’abattront sur des installations vitales, militaires ou civiles. Au cours de la seconde guerre du Liban, en 2006, le nombre de tirs atteignait 200 à 300 projectiles par jour. Aujourd’hui, il pourrait atteindre les 4000.
Le système israélien Dôme de fer a une efficacité moyenne de 90%, ce qui signifie que pour 100 tirs, 10 passent et les sept batteries opérationnelles sont incapables de couvrir tout Israël, lequel serait à la portée de l’ennemi ».
La sécurité israélienne n’est plus une priorité pour les USA
Al-Husseini relève ensuite le danger encore plus grand qui menace l’entité israélienne à savoir sa “date d’expiration”: “Le président des États-Unis a apporté une réponse bien significative à la demande de Netanyahu quand ce dernier a exigé que les États-Unis attribuent des fonds supplémentaires pour financer les services de sécurité de l’Autorité autonome palestinienne qui coopèrent avec Israël.
Trump a dit : ‘Si cela est important (la coordination de la sécurité), c’est Israël lui-même qui devra en assumer les frais…! ». À quoi sert cette réponse? Cela signifie que les États-Unis ne donnent plus la priorité à la ‘sécurité’ d’Israël et, qu’ils s’en fichent royalement.
Dans les faits, les Américains ont d’ailleurs annoncé qu’ils abandonnaient le processus d’Oslo, qui assurait la coordination sécuritaire israélo-palestinienne. Cela marque la note négative que les États-Unis distribuent au régime de Tel-Aviv en termes de rôle régional.
Israël a échoué dans la région tout comme dans les autres entités que les Américains ont créées à cette fin comme Daech et du Front al-Nosra en Syrie, en Irak.
Faiblesse du service d’espionnage israélien
Plus loin dans l’article l’auteur ajoute : « Mais rien n’est autant cuisant pour Israël que le choc que fut le tir du missile de précision du Hezbollah, le jeudi 31 octobre. Ce tir a marqué l’échec des services secrets israéliens à tout point de vue. Or, ce genre d’échec n’est pas du gout des Américains qui dépensent des milliards de dollars chaque année pour qu’Israël ne perde jamais. Au fait, il y a là un échec propre à désespérer totalement les États-Unis envers la performance d’Israël et de son armée dans la région.
Et que dire des capacités ‘soft’ du régime israélien qui laisse là aussi à désirer : En Irak et au Liban et en dépit de toutes les interventions vigoureuses, des pressions énormes et d’un soutien sans précédent des médias, force est de constater que les capacités de renseignement d’Israël sont bien limitées et que la situation dans ces deux pays reste sous le contrôle total des États Unis bien que les troubles s’inscrivent dans la durée.
La Résistance au Liban et en Irak est loin de fléchir
Au Liban, malgré toutes les pressions, même en termes financiers, la Résistance est loin de se faire fléchir et les affirmations du secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayed Hassan Nasrallah, en portent bien la preuve: le Hezbollah est financièrement autosuffisant et il est bien capable de payer outre le salaire de ses combattants, le salaire des fonctionnaires libanais ».
Et l’article de conclure : « Cela signifie que même si Washington va trop loin dans ses pressions sur l’État libanais ou irakien quitte à provoquer l’effondrement économique, cela n’aura aucun impact sur la stratégie militaire de la Résistance laquelle ne dépend pas des fonds publics. C’est d’ailleurs un net désaveu envers la littérature médiatique que prêchent les médias dominants et qui dit que l’Iran est à l’origine des problèmes sociaux économiques au Liban et en Irak. La seule partie à pâtir des manifs au Liban et en Irak est à vrai dire Israël.
À titre de base militaire américaine érigée depuis des décennies sur le sol palestinien, Israël est affecté jusqu’à la moelle par ce nouveau scénario irako-libanais, scénario qui prouve encore une fois les limites capacitaires d’un pion qui ne sert pas à grand-chose, si ce n’est qu’à avaler l’argent du contribuable US. Il est grand temps que les États-Unis retirent leur principale base militaire de l’Asie de l’Ouest pour l’emmener pourquoi pas en mer de Chine ou au détroit de Malacca ! ».
Source: PressTV