Trois agents des forces de l’ordre iraniennes ont été tués à l’arme blanche par des « émeutiers » près de Téhéran, ont rapporté dans la nuit de lundi à mardi les agences Isna et Fars.
Une des victimes, identifiée comme Mortéza Ebrahimi était un officier des Gardiens de la Révolution, et les deux autres, Majid Cheikhi et Mostafa Rézaï, membres du Bassidj, corps de volontaires, écrivent les deux agences, en citant un communiqué d’une base locale des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.
Des « émeutiers ont tué [les trois hommes] à l’aide d’armes blanches après les avoir encerclés dans une embuscade » tendue dans la province de Téhéran, à l’ouest de la capitale, rapportent Fars et Isna, sans préciser le lieu des faits.
Fars ajoute qu’Ebrahimi venait d’avoir « récemment » un « deuxième enfant » et que Cheikhi et Rezaï étaient âgés respectivement de 22 et 33 ans.
Les funérailles des trois hommes doivent avoir lieu mercredi.
Selon la télévision d’Etat, une « cérémonie d’adieu » pour deux d’entre eux doit avoir lieu mardi après-midi à Téhéran.
Depuis vendredi soir, de nombreuses villes d’Iran ont été touchées par des émeutes ayant éclaté quelques heures après l’annonce d’une hausse du prix de l’essence.
Le décès du Pasdar (« Gardien ») et des deux Bassidji porte à cinq le nombre de morts officiellement confirmés depuis le début de l’agitation.
La mesure à l’origine des troubles prévoit que le prix de l’essence, très subventionnée, augmente de 50% et passe ainsi de 10.000 à 15.000 rials (11 centimes d’euros) pour les 60 premiers litres achetés chaque mois. Au-delà de cette quantité, le prix du litre doit tripler, à 30.000 rials.
Les autorités assurent que les recettes dégagées doivent bénéficier aux 60 millions d’Iraniens les moins favorisés, sur une population totale de 83 millions.
Lundi, les Gardiens de la Révolution, ont averti qu’ils étaient prêts « à réagir de manière décisive […] face à la poursuite de l’insécurité et d’actions qui perturbent la paix sociale ».
Source: Avec AFP