Au moins cinq civils ont été tués dans des raids aériens dans la nuit de dimanche à lundi contre un quartier résidentiel en banlieue de la capitale libyenne, selon un porte-parole du ministère de la Santé.
« Des raids aériens violents contre le quartier résidentiel d’al-Swani ont tué cinq civils et blessé dix autres, dont certains grièvement », a indiqué à l’AFP ce porte-parole, Amin al-Hachemi.
La banlieue sud de Tripoli est le théâtre de violents combats depuis le 4 avril, début de l’offensive du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, pour s’emparer de la capitale libyenne, siège du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU.
« Le quartier visé est résidentiel. Il n’y a aucune infrastructure militaire », a précisé M. al-Hachemi.
Selon ce porte-parole, les missiles utilisés à al-Swani (25 kilomètres au sud de Tripoli), ont causé d’importants dégâts matériels.
Le GNA a accusé « des drones émiratis » d’avoir mené les frappes, en « soutien au criminel de guerre Haftar », contre une zone résidentielle, tuant des civils, « dont une femme et un enfant et blessant plus de 10 personnes ».
« Les drones émiratis ont mené deux raids contre le pont d’al-Zahra », à l’ouest de Tripoli, « causant des dégâts aux infrastructures », a indiqué par ailleurs le porte-parole des forces du GNA, Mohamad Gnounou.
Les forces proHaftar n’ont jusqu’à présent pas revendiqué la frappe contre al-Swani.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée par des conflits fratricides, mais certaines puissances étrangères sont accusées de mener une guerre par procuration depuis l’offensive du maréchal Haftar.
Depuis le début de l’offensive contre Tripoli, il y a eu au moins 200 morts parmi les civils. Plus de 2.000 combattants ont en outre péri et 146.000 Libyens ont été déplacés, avait indiqué à l’AFP samedi l’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé.
Source: AFP