A Bagdad, les manifestations semblent prendre une nouvelle tournure.
Des milliers de partisans de la coalition des forces de mobilisation populaires Hachd al-Chaabi, se sont mêlés ce jeudi 5 décembre aux manifestants dans la place Tahrir de Bagdad, a indiqué l’AFP.
Ils ont lancé des slogans hostiles à l’ingérence des Etats-Unis et d’Israël dans les affaires internes de leurs pays, rapporte la télévision al-mayadeen TV. «À mort les USA », pouvait-on lire sur les banderoles qu’ils ont brandis.
Washington qui dispose dans ce pays de l’une des plus grandes ambassades dans le monde est accusé de s’ingérer dans tous les détails de ce pays riche en hydrocarbures et dont il détient le monopole de l’exploitation de l’ensemble de ses gisements.
Durant le mouvement de protestation qui a éclaté le 1er octobre, pour réclamer des revendications sociales et économiques, les USA sont soupçonnés, via leurs supplétifs et leurs alliés locaux, de l’avoir détourné de ses premiers objectifs, pour amener les manifestants à réclamer la démission du Premier ministre Adel Abdel Mahdi. Durant son mandat ce dernier avait pris des décisions souverainistes : ouvrir le pays aux investissements russes et surtout chinois et aussi ouvrir le poste frontalier entre son pays et la Syrie à AlQaem-AlBoukamal.
Les USA sont aussi accusés de vouloir envenimer les relations de l’Irak avec son voisin iranien.
En plus des drapeaux de leur mouvement, les partisans du Hachd al-Chaabi brandissaient les portraits de combattants du Hachd tués face aux terroristes wahhabites jihadistes de Daech. Ils les ont combattus avec l’aide affichée de l’Iran.
D’autres brandissaient des portraits du grand ayatollah Ali Sistani, figure tutélaire de la politique irakienne, à l’appel duquel le gouvernement a récemment démissionné.
Ils ont aussi scandé des slogans hostiles aux violences qui ont émaillé les manifestations.
Aucun incident n’a été signalé entre les deux camps à la mi-journée, constate l’AFP.
Source: Divers